François Hollande battrait largement Nicolas Sarkozy de 14 points au second tour de la présidentielle de 2012, selon un sondage Ifop-France-Soir publié vendredi.

L'union nationale en hommage à Nelson Mandela se fera à Johannesburg et pas avant. François Hollande et Nicolas Sarkozy ont en effet décidé de ne pas partagé l'avion pour s'y rendre.

L'Express

Participer à une même commémoration est une chose; partager le même avion pour plus de 10 heures de vol en est une autre. Contrairement à Barack Obama et George W. Bush, qui partageront le Air Force One pour assister à l'hommage à Nelson Mandela, François Hollande et Nicolas Sarkozy préfèrent faire "avion à part".

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L'A330, précipitamment rapatrié de Chine, devrait donc rester sur le tarmac. A la place, ce sont trois Falcon qui devraient décoller de la base de Villacoublay à destination de Johannesburg. Celui de Nicolas Sarkozy décollera en premier, suivi, 2 heures plus tard par celui de François Hollande. Un troisième acheminera les invités de l'Elysée et le personnel technique, précise BFM TV. Problème de promiscuité ou nécessité technique? Les hypothèses abondent pour expliquer cette décision.

L'Afrique du Sud demande des délégations réduites

Pas moins de 53 chefs d'Etat sont attendus mardi pour l'hommage à Nelson Mandela. Une affluence qui a poussé l'Afrique du Sud à demander que chaque délégation soit réduite.

En plus de Valérie Trierweiler, François Hollande a invité deux de ses ministres, Laurent Fabius et Christiane Taubira, l'ancien président du PCF Robert Hue, l'évêque de Cayenne Mgr Emmanuel Lafont et Bernard Lapasset, président de l'International Rugby Board. Au total, la délégation française comptera "quelques dizaines de personnes", selon Europe 1. Pas assez pour nécessiter d'affréter l'A330.

A330 trop imposant et Falcon trop intimiste

Si l'A330 est trop important pour le peu d'invités, le Falcon, lui, semble trop petit pour accueillir tous les convives du président de la République. Ou du moins, ses invités et Nicolas Sarkozy. Car d'après les informations d'Europe 1, les deux délégations n'auraient pas souhaité "passer 13 heures de vol ensemble, confinées dans quelques dizaines de mètres carrés".

Ce serait donc le rejet de la promiscuité entre les deux hommes qui expliquerait l'utilisation de deux Falcon différents. Une information confirmée par Pierre Charon. "Passer 11 heures avec toute la cohorte socialiste, c'eût été curieux", a remarqué le sénateur UMP sur BFM TV. Pour Europe 1, ce serait d'ailleurs Nicolas Sarkozy qui aurait choisi de voyager seul. Entre un A330 trop important pour la faible délégation, et un Falcon trop intimiste pour accueillir l'ex et l'actuel président, il semble manquer à la flotte présidentielle un juste-milieu.

Protocole et souci d'agenda

Mais même si le tarmac sud-africain avait pu accueillir l'A330, le président aurait peut-être renoncé à l'utiliser. Pour justifier l'utilisation des Falcon, l'Elysée évoque des "raisons pratiques, techniques et économiques". Le président de la République est en effet attendu au Brésil mercredi, le lendemain de l'hommage à Nelson Mandela, précise LCI. Il doit donc réserver un appareil pour lui seul, afin de ne pas être suivi par ses invités.

Les Echos avancent une dernière hypothèse: le protocole. L'A330 n'aurait pas pu être partagé par l'ancien et l'actuel président, puisqu'il ne comporte qu'une seule "chambre présidentielle". Décidément, le sort s'est acharné pour rendre impossible le voyage commun Hollande-Sarkozy.

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