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Elections en IsraëlLe parti de Netanyahu remporte les législatives

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5,88 millions d'électeurs israéliens sont appelés aux urnes (Mardi 17 mars 2015)
Benjamin Netanyahu, pratiquement assuré de former le prochain gouvernement, s'est engagé mercredi à tout faire pour assurer «prospérité et sécurité» aux Israéliens lors d'une visite symbolique au mur des Lamentations, lieu saint du judaïsme à Jérusalem. (18 mars 2015)
Benjamin Netanyahu, lors d'une visite symbolique au mur des Lamentations, lieu saint du judaïsme à Jérusalem. (18 mars 2015)

Benjamin Netanyahu a remporté les législatives du mardi 17 mars au prix d'une droitisation de son discours. Au pouvoir depuis 2009, «Bibi» se donne trois semaines pour former un gouvernement. Les Palestiniens ont aussitôt réagi, annonçant qu'ils vont intensifier leurs efforts contre Israël.

Le premier ministre sortant et le Likoud - un parti à tendance nationaliste - ont nettement devancé l'Union sioniste (gauche), pourtant donnée favorite du scrutin. Benjamin Netanyahu a gagné ces élections annoncées comme un référendum pour ou contre lui. Le résultat officiel devrait être proclamé jeudi.

Mais il est pratiquement assuré d'être appelé par le président Reuven Rivlin à assumer son troisième mandat consécutif. Il s'agirait en réalité de son 4e mandat en comptant celui de 1996-1999. Benjamin Netanyahu devait entreprendre à la mi-journée la visite hautement symbolique au mur des Lamentations à Jérusalem.

Percée des Arabes israéliens

Selon les résultats de la commission électorale après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, le Likoud a remporté 23,26% des suffrages, contre 18,73% à la liste de son adversaire travailliste Isaac Herzog, lequel lui a souhaité «bonne chance».

Transposé en sièges par les médias, cela donne 29 sièges sur les 120 de la Knesset pour le Likoud, sept de plus que les derniers sondages en fin de semaine dernière. La liste Union sioniste de Isaac Herzog aurait au total 24 sièges.

La liste représentant les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, a créé l'autre événement de ce scrutin. Elle a terminé troisième avec 14 sièges, selon les médias.

Intenses tractations

D'intenses tractations ont commencé immédiatement après l'annonce des résultats. Une des grandes questions est quelle alliance Benjamin Netanyahu bâtira s'il est choisi par Reuven Rivlin.

Une coalition très à droite risque de compliquer les relations déjà tendues avec une bonne partie de la communauté internationale. Benjamin Netanyahu pourrait opter pour une coalition plus au centre, voire un gouvernement d'union nationale associant le parti travailliste.

Le grand vainqueur du scrutin a contacté quatre partis pour constituer une majorité. Ce sont Foyer juif, parti nationaliste religieux crédité de 8 sièges, les partis ultra-orthodoxes Shass et Liste unifiée de la Torah (7 sièges chacun), et Israël Beiteinou, parti nationaliste du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman (6 sièges).

Allié potentiel

Il s'est également entretenu avec un autre allié potentiel, Moshé Kahlon. Cet ancien du Likoud est à la tête d'un nouveau parti se déclarant à vocation sociale (10 sièges).

Il s'est dit prêt à entrer dans un gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu. Celui-ci, dans ses efforts de dernière minute pour faire mentir les pronostics, lui a promis dimanche le portefeuille capital des Finances.

Grands défis

Pour le politologue Claude Klein, «Netanyahu a réussi son coup et est parvenu à remonter la pente au finish (...). Il peut soit former un gouvernement de droite avec les partis religieux et Avigdor Lieberman, soit un gouvernement d'union nationale», selon ce professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem.

Le prochain premier ministre sera appelé à gérer les relations dégradées avec le grand allié américain, à faire face à l'offensive diplomatique palestinienne et aux menaces sécuritaires. Il devra aussi répondre aux vives attentes économiques et sociales.

Rallier les indécis

Le scrutin a vu la participation de 71,8% des électeurs. Benjamin Netanyahu avait provoqué ces législatives plus de deux ans avant l'échéance en rompant fin 2014 une coalition gouvernementale trop indisciplinée à son goût.

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Durant la campagne, il s'est démené pour convaincre les déçus du Likoud et rallier les indécis. Lundi, il a fait monter les enchères en enterrant l'idée d'un Etat palestinien coexistant avec Israël s'il conservait son poste.

Réaction palestinienne

Les Palestiniens, qui deviendront officiellement membres de la Cour pénale internationale (CPI) le 1er avril, ont d'ores et déjà prévenu qu'ils vont intensifier leurs efforts contre Israël sur la scène diplomatique. De même qu'à la CPI devant laquelle ils comptent poursuivre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre.

AFP