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Des photographes pour aider les parents endeuillés

Deuil périnatal

L'une des pires épreuves pour un parent est de perdre son enfant. Une dizaine de photographes au Québec jouent un rôle bien particulier et presque thérapeutique pour les familles endeuillées.

Ils tentent d'immortaliser et de laisser un souvenir aux parents de poupons décédés. 

La photographe Martine Gendron propose ses services aux parents endeuillés à l'hôpital de Drummondville depuis près de quatre ans.

«Avant d'aller à l'hôpital, je m'informe toujours sur combien de semaines avait le bébé, la raison du décès, les parents sont-ils en colère ou pas.»

(Capture d'écran TVA Nouvelles)

C'est souvent le personnel de l'hôpital qui suggère aux parents d'avoir recours aux services d'un photographe. Dans tous les cas, ils le font gratuitement et bénévolement.

«La maman ne va pas sortir son cellulaire pour prendre une photo pour la montrer à son mari qui n'est pas là. Mais d'avoir une professionnelle sur place, ça apaise», a expliqué la photographe Geneviève Trudel qui a vécu l'expérience une fois.

(Capture d'écran TVA Nouvelles)

La présence du photographe aide aussi certains parents à apprivoiser cette déchirante réalité. Enceinte de 35 semaines, Manon Miclette a vu sa grossesse interrompue brusquement.

«J'ai su qu'elle avait une malformation du cerveau. De l'hydrocéphalie, cela signifie qu'il y a un peu trop d'eau dans le cerveau. Tu arrives pour accoucher puis quand tu repars, tu n'as plus rien. Ils te rappellent une semaine après pour venir chercher ta petite boîte.»

Ce jour-là, ce n'est pas dans un studio que ses photos de maternité seront prises, mais de son lit d'hôpital. «Ce n'était pas une photo de famille idéale... Mais c'est quand même une photo de famille», explique Manon Miclette.

À nouveau enceinte, Julie Perron garde, elle aussi, un souvenir de la venue de Tayrick, qui tenait dans le creux de sa main. «On voit sa petite main qui me tient le doigt... C'est un souvenir à tout jamais».

Même si elle est l'une des pionnières au Québec, Martine Gendron aimerait que chaque hôpital offre un jour ce service, afin que le court passage de ces petits anges soit à jamais immortalisé.

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