Bétharram - Hélène, fille de François Bayrou : « Pourquoi je n’ai rien dit à mon père »

Selon notre dernière enquête Ifop-Fiducial pour Paris-Match, Itélé et Sud-Radio, c’est un véritable « 21 avril départemental » qui risque de sortir des urnes dimanche. Le PS est crédité de 20% contre 29% pour l’UMP et l’UDI et 30 pour le FN.
Une gauche en très grande difficulté, un Front national toujours en tête et une droite idéalement placée pour rafler des dizaines de départements. La dernière photographie du rapport de force politique à la veille du premier tour des élections départementales, livrée par l’enquête Ifop/Fiducial pour Paris-Match, Itélé et Sud-Radio, annonce une défaite des candidats de la majorité dès le premier tour. Aucun signe de frémissement à signaler pour les candidats de gauche. Cette dernière enquête affiche un statu-quo.
Le Front national finit donc la campagne en tête avec 30% des intentions de vote contre 29% pour l’alliance UMP-UDI. La victoire symbolique va se jouer sur le fil. Le parti présidé par Nicolas Sarkozy puisse très bien, compte tenu de la marge d’erreur dans les sondages, l’emporter dimanche soir.
Contrairement aux européennes – scrutin à un seul tour gagné l’an passé par le FN - il faudra attendre le second tour des départementales pour désigner le vrai vainqueur. Attention en effet à l’effet de loupe avec ces élections départementales car en se polarisant sur le score global du FN, on oublie que l’écart est faible avec l’UMP. Il faut surtout ajouter au bloc UMP-UDI les 5% attribués aux candidats divers droite. Du coup, les candidats de la droite républicaine sont en position de force pour emporter des dizaines de départements. La droite en gère actuellement quarante. Les experts électoraux estiment qu’elle pourrait en conquérir trente.
La situation de la gauche apparaît quasi désespérée. Avec un total des voix de gauche estimée 33% dans notre enquête, les réserves de voix sont très faibles. L’émiettement des candidatures dans 80% des cantons risque d’être fatal à la gauche dès le premier tour. Certains observateurs socialistes estiment que la gauche pourrait être éliminée dans plus de sept cents cantons. Bref, c’est bel et bien une sorte de « 21-avril départemental » qui s’annonce.
Si la tendance ne s’inverse pas d’ici dimanche, la gauche va payer au prix fort cette division mortifère combinée avec les règles du scrutin (il faut recueillir 12,5% des inscrits pour pouvoir se maintenir).
Enfin la participation plutôt faible même si l’enquête affiche un point supplémentaire depuis la précédente mesure (47%) ne risque pas de sauver la gauche. Les sympathisants de droite sont plus motivés (10 points de plus) que ceux de gauche. Les plus mobilisés (60%) étant ceux de Marine Le Pen.