On s'en doutait un peu, les vacances de Terry Richardson, chantre du porno chic, ne sont pas de tout repos. Le photographe de mode américain, parti en reportage sur les highways, en a tiré The Sacred and the Profane, série de clichés réalisés au cours des deux dernières années dans des foires et des festivals. Plutôt que de s'appesantir sur ces paysages de cartes postales, les images exposées à la galerie Perrotin à Paris font la part belle à des détails glanés au cours du road-trip : effigies d'Adam et Eve en pagaille, christs de tous poils ou autostoppeuse en tenue d'Eve. Cette nouvelle conquête de l'Ouest, où s'affrontent l'industrie du sexe et la suprématie des évangélistes est relayée par l'accrochage de la galerie et son truchement de panneaux, annonçant tour à tour «church» et «strippers». Ce grand écart de la culture américaine où stupre et bigoterie cohabitent n'a rien de novateur. L'artiste new-yorkais moustachu, accusé d'agressions sexuelles par plusieurs mannequins, apparaît ici quelque peu assagi, sans toutefois renoncer aux gros plans clinquants qui constituent son fonds de commerce. Richardson revient pour la première fois depuis 1999 chez Perrotin, où la galerie le fait cohabiter avec «Music», du plasticien français Xavier Veilhan, qui a notamment réalisé un moulage des Daft Punk démasqués.
Arts
Terry Richardson, see, sex and sun
(Photo Terry Richardson)
publié le 17 mars 2015 à 18h06
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