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Le pouvoir d’achat des Français repart timidement à la hausse

Les ménages ont vu leur pouvoir d’achat progresser de 0,5 % en 2014.La hausse devrait se poursuivre cette année grâce à la baisse des prix du pétrole.

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Par Guillaume de Calignon

Publié le 22 mars 2015 à 16:21

Ce n’est pas encore le retour de la fortune, mais le temps des vaches maigres semble sur le point de prendre fin. Le pouvoir d’achat des Français est reparti à la hausse l’an dernier et devrait continuer à augmenter en 2015 grâce à la chute du prix du pétrole et à la moindre pression fiscale. En 2014, si les salaires ont nettement moins progressé qu’au cours des années précédentes, ils ont tout de même grimpé. Malgré une aggravation du chômage, la masse salariale globale a augmenté de 1,5 % l’an passé. Et comme les prestations sociales ont aussi progressé, le revenu disponible brut des ménages aurait grimpé de 1,6 % selon l’Insee (les chiffres définitifs ne sont pas encore connus). Dans le même temps, l’inflation a été moindre qu’escompté et cela a largement bénéficié aux consommateurs.

Les économistes de l’Insee s’attendent à ce que la hausse du pouvoir d’achat par unité de consom­mation, qui permet de prendre en compte le nombre de personnes composant le ménage et leur âge, ait atteint 0,5 % en 2014. Une telle progression met ainsi fin à trois ans de baisse.

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Répartition inégale

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Il faut toutefois relativiser cette bonne nouvelle : il s’agit d’une hausse moyenne. Or elle n’est pas équitablement répartie. « Depuis la crise, on voit qu’entre 2008 et 2012, les salaires des catégories les plus aisées augmentent vite, tandis que ceux des travailleurs les plus pauvres baissent », pointe Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (Ofce). Et ce chiffre est faible si l’on se réfère au passé : entre 1998 et 2007, il n’était pas rare de voir le pouvoir d’achat progresser de plus de 2 % en une année.

La grande question est de savoir comment les entreprises et les salariés vont se comporter cette année. Les premières vont-elles considérer qu’elles ont été trop généreuses l’an passé et donc octroyer de faibles augmentations de salaires, et les seconds vont-ils accepter cela sans broncher ? « Vu le taux de chômage en France et la faiblesse de l’inflation due en grande partie à la baisse du prix du pétrole, les salaires n’ont aucune raison d’être particulièrement dynamiques en 2015 », estime Benoît Heitz, économiste à la Société Générale. Jean-Baptiste Pethe, d’Exane BNP Paribas, est plus optimiste : « Mis à part l’augmentation de la taxe sur le gazole, la pression fiscale sera moindre sur les ménages cette année. Les salaires les plus bas vont, par exemple, profiter d’un bonus fiscal avec la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. » Pour lui, le pouvoir d’achat progressera plus vite en 2015 qu’en 2014. « Mais il s’agit une hausse temporaire, prévient-il. Si, en 2016, les prix du pétrole remontent, alors l’effet sera inverse pour le pouvoir d’achat. L’inflation repartira à la hausse et les salaires, eux, ne suivront peut-être pas. »

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