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Etats-Unis : Ted Cruz, l’incendiaire du Congrès, premier candidat à l’investiture républicaine

Le sénateur du Texas, né au Canada, fils d’un exilé cubain, a annoncé sur Twitter sa candidature à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 23 mars 2015 à 07h13, modifié le 27 janvier 2016 à 15h19

Temps de Lecture 2 min.

Ted Cruz, le 9 septembre 2014.

C’est donc par un micromessage de quelques dizaines de signes accompagné d’une vidéo de trente secondes que Ted Cruz a annoncé, lundi 23 mars, sur Twitter, sa candidature à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016. Le sénateur du Texas peut se montrer beaucoup plus disert si les circonstances l’exigent. En septembre 2013, il avait ainsi parlé pendant plus de vingt et une heures d’affilée (le quatrième plus long discours de l’histoire du Congrès) pour dénoncer la réforme de santé à laquelle le président Barack Obama a attaché son nom. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a choisi le cinquième anniversaire de cette réforme honnie par les républicains pour se lancer dans la mêlée.

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Flamboyant, Ted Cruz ne rechigne pas non plus à la tactique de la terre brûlée. c’est en effet à lui que revient en partie la paternité du shutdown (« fermeture ») du gouvernement, pendant deux semaines, en octobre de la même année. Ce radicalisme pousse parfois le sénateur républicain de l’Arizona, John McCain, qui s’y connaît pourtant en franc-tireur, à le qualifier de « dingue ».

Fils d’un opposant cubain

Né en 1970 à Calgary, au Canada, d’une mère américaine depuis plus de dix ans à cette date (ce qui lui permet de se présenter à la présidence bien que né en dehors des Etats-Unis), Ted Cruz est le fils d’un opposant cubain au dictateur Fulgencio Batista, qui avait fui Cuba pour le Texas avec la somme de 100 dollars cousus dans ses vêtements. La rédemption de ce père instable, devenu pasteur, constitue fréquemment un morceau de bravoure des discours aux allures de prêche du sénateur, incarnation du rêve américain.

Après s’être rodé dans les tournois d’éloquence organisés par le Free Enterprise Institute, Ted Cruz a en effet fait son droit à Harvard. Son talent le propulse, sitôt son diplôme obtenu en 1995, auprès du président de la Cour suprême des Etats-Unis, William Rehnquist. Il se lance pourtant en politique en 2000 aux côtés de George W. Bush à l’occasion d’une campagne à l’interminable épilogue. Le juriste est en effet aux avant-postes en Floride lors du recomptage des bulletins qui scelle la victoire du gouverneur du Texas. Ce qui lui ouvre la voie à une administration républicaine où il occupe des postes à responsabilité, notamment au département de la justice.

La voix d’un conservatisme chimiquement pur

Ted Cruz revient au Texas dès 2003 où il est nommé solicitor general de l’Etat. Après un passage dans le privé, il décide de se présenter en 2012 au poste de junior senator. Donné battu d’avance pour la primaire du Grand Old Party face à l’adjoint du gouverneur, David Dewhurst, il parvient pourtant à obtenir un second tour. Soutenu alors par l’aile droite du Parti républicain, de l’ancienne candidate à la vice-présidence Sarah Palin à l’ancien candidat à l’investiture Rick Santorum, il l’emporte largement au cours de la seconde manche et triomphe par la suite de son adversaire démocrate.

Baptiste, Ted Cruz compte faire entendre pendant la course à l’investiture, qui débutera officiellement par les caucus de l’Iowa en janvier 2016, la voix d’un conservatisme chimiquement pur, sur les questions de gouvernement comme sur celles qui touchent à la société américaine. Les instituts de sondage ne lui donnent pas pour l’instant de grandes raisons d’espérer, qui le placent loin derrière le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, ou l’ancien gouverneur de Floride, Jeb Bush, mais cette déclaration de candidature lui permet de revenir sur les estrades, là où il s’épanouit comme aucun autre.

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