
Face au Barça, le PSG doit s'inspirer du Real
Malgré sa défaite lors du Clasico disputé dimanche au Camp Nou (2-1), le Real Madrid de Carlo Ancelotti a montré la voie à suivre au Paris Saint-Germain, adversaire du FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions. Raynald Denoueix partage cette analyse.
Gêné, embêté, perturbé... Longtemps, Barcelone a galéré devant un Real compact, pressant, inspiré et bien meilleur collectivement. De quoi donner quelques idées à Laurent Blanc avant le quart de finale de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et la formation de Luis Enrique (aller : 15 avril ; retour : 21 avril). Car la clé de cette double confrontation a peut-être été filée par Carlo Ancelotti et les Madrilènes lors du Clasico. Pour contrarier ce Barça, et l’empêcher de développer son jeu à son rythme, il faut mettre beaucoup d’intensité dans l’entrejeu et y apporter de la densité.
«Cette équipe peut jouer comme elle l'entend lorsqu’elle a de très nombreux joueurs autour du porteur du ballon. Face au Real, Rakitic, Iniesta et Mascherano se trouvaient seuls au milieu de trois, quatre, cinq Madrilènes, explique Raynald Denoueix. Au milieu, ils étaient constamment en infériorité numérique et, pendant une heure, c’était vraiment très difficile pour eux. Ça se jouera là, il faudra du monde. Dans les deux surfaces, c’est toujours la conséquence de ce qui s'est passé au milieu. Le Barça a eu du mal à défendre devant et dans sa surface, et il a eu du mal à être présent dans la surface adverse jusqu’à son deuxième but. Tout ça parce qu’il était très faible au milieu, à l’intérieur du jeu.»
Et pour l’ancien entraîneur de Nantes et de la Real Sociedad, le PSG doit particulièrement insister sur un point faible des Catalans actuellement. «On l’a bien vu sur le but du Real, les deux centraux Piqué-Mathieu se laissent aspirer. Daniel Alves couvre mal, et Javier Mascherano revient à la bourre. Ils sont vulnérables dans l’axe», développe Denoueix, qui regrette les absences de Marco Verratti et Zlatan Ibrahimovic, suspendus pour le match aller. «Ce sont les deux joueurs qui, dans l’axe, sont capables de tenir le ballon et de faire les passes qui éliminent. Leur absence fait mal et risque de les pénaliser», assure l’ancien consultant de Canal + avant de glisser un conseil au champion de France. «Devant, les Barcelonais fixent, font écran, et repassent ensuite sur les côtés ou sur des petites diagonales donc il faut à tout prix que les deux Brésiliens Thiago Silva et David Luiz ne soient pas exposés, qu’ils ne soient pas obligés de sortir. Sinon, il y aura danger.» Carlo et Raynald les bons tuyaux.
Thomas Simon
«On l'a bien vu sur le but du Real, les deux centraux Piqué-Mathieu se laissent aspirer. Daniel Alves couvre mal, et Javier Mascherano revient à la bourre. Ils sont vulnérables dans l'axe.»