Radio France travaille sur un plan de départs de 300 personnes
Le plan, qui intervient après la polémique sur les frais de rénovation du bureau de Mathieu Gallet, est chiffré pour la première fois, alors que la grève continue de paralyser les antennes.
En pleine tempête, les mesures d’économies visant Radio France se font de plus en plus précises. Ce matin, à l’occasion d’un comité central d’entreprise (CCE), la direction a déclaré travailler sur un plan de départs concernant 300 salariés. Elle vise à économiser entre 17 et 24 millions d’euros sur la masse salariale d’ici 2019. La masse salariale représente 60 % du budget annuel de Radio France. « Nous travaillons sur l’hypothèse de mesures d’accompagnement de départs volontaires, notamment à destination des seniors. Mais son ampleur dépendra des autres mesures retenues », avait déclaré hier son PDG Mathieu Gallet dans les colonnes du « Monde ».
Mis en cause dans la polémique autour des frais de rénovation de son bureau, Mathieu Gallet avait dû, hier, présenter des excuses aux salariés en colère. Et, vendredi dernier ,on apprenait que les ministères de la Culture et des Finances ont demandé l’ ouverture d’une enquête sur les dépenses de la radio, diligentée par l’Inspection générale des Finances
La grève se poursuit
Ce mardi, les réactions des syndicats au plan de départs n’ont pas tardé : « c’est non », a dit la CGT. De son côté, le syndicat SUD est de plus en plus virulent contre Mathieu Gallet. « Ce n’est pas en se livrant à un exercice de contrition d’une part et en stigmatisant de nouveau des secteurs de la maison par presse interposée, d’autre part, que vous poserez les bases d’une discussion fructueuse », a-t-il indiqué ce matin.
Pendant ce temps, la grève (la troisième en un mois) se poursuit et se trouve aujourd’hui dans son sixième jour, paralysant de nouveau lourdement les antennes malgré un très faible taux de grévistes. Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu pour décider de la reconduite du mouvement. « Nous n’avons plus confiance en vous. Il va falloir des actes forts, un projet digne des attentes du public et des salariés. Faute de cela le conflit durera », ajoute SUD.