Bygmalion : enquête pour détournement de fonds publics à Levallois-Perret

L'opposition de droite avait dénoncé un contrat de conseil en communication sur la refonte du site internet de la mairie et sur la maquette de son magazine.

Source AFP

Patrick Balkany, le maire de Levallois-Perret, fit face à une nouvelle enquête.
Patrick Balkany, le maire de Levallois-Perret, fit face à une nouvelle enquête. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Une enquête pour "détournement de fonds publics" portant sur un contrat passé entre la société Bygmalion et la mairie de Levallois-Perret, dirigée par l'UMP Patrick Balkany, est en cours à Nanterre, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.

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Cette enquête, qui vise la municipalité dirigée par ce proche de Nicolas Sarkozy, a été ouverte en juin et confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique de la police judiciaire parisienne. Elle faisait suite à un signalement adressé au procureur par Arnaud de Courson, conseiller municipal d'opposition divers droite à Levallois et conseiller général - actuellement candidat à sa réélection.

Refonte du site internet de la ville

En cause : un contrat de conseil en communication d'un montant maximum de 192 000 euros signé en février 2012 pour deux ans entre Bygmalion et la municipalité, au terme d'un appel d'offres lancé fin 2011 par cette riche commune des Hauts-de-Seine. Il s'agissait pour Bygmalion de conseiller Levallois, notamment sur la refonte de son site internet et sur la maquette de son magazine municipal.

En découvrant l'an dernier les détails de l'affaire de fausses factures établies par Bygmalion à l'UMP, qui auraient permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, certains élus de Levallois ont cherché à clarifier les prestations fournies par la société.

La mairie république

Dans son courrier du 12 juin, consulté par l'AFP, Arnaud de Courson demande au procureur de "vérifier si le contrat cité repose sur une réalité de travail", ajoutant que, depuis 2012, "aucune modification de la maquette du journal ou du site internet n'est intervenue". Une plainte contre X déposée en février par l'Association des contribuables de Levallois-Perret et portant sur les mêmes faits devrait être jointe à cette procédure, selon le parquet.

Dans une note distribuée lors du conseil municipal du 23 juin, également consultée par l'AFP, la municipalité détaille les différentes études et missions d'accompagnement réalisées par Bygmalion pour attester de la réalité du travail fourni. Elle y précise notamment que la société présentait le "meilleur rapport qualité/prix" et que ses prestations ont atteint 182 298 euros hors taxes, soit "seulement 2,6 % du budget annuel de la communication de la ville" en coût annuel. "Les relations entre Levallois-Perret et Bygmalion sont architransparentes et ne posent pas la moindre difficulté", a réagi Me Grégoire Lafarge, avocat de la ville, "pas informé de l'existence d'une enquête préliminaire".

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Commentaires (5)

  • Tousofns

    Et toujours député - maire... , membre de l'UMP et pas embastillé pour expier.
    Si on ne veut pas lui imposer une privation de liberté, on pourrait saisir ses biens " mal acquis" et les vendre au profit du Trésor.

  • hurlevon

    Oui, mais avec une capacité de remboursement à la hauteur : cet endettement ayant permis d'attirer d'innombrables sièges sociaux grands pourvoyeurs de recettes fiscales. Et simultanément en repoussant sur les départements des Yvelines les familles et les anciens qui coûtent cher aux budgets municipaux. C'est le business modele Balkany assumé.

  • jenace

    Je vous lis : 'un appel d'offres lancé fin 2011 par cette riche commune des Hauts-de-Seine... Riche ! Surtout la ville la plus endettée de France oui !