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Les habitants de Beaucaire (Gard) sont en colère après la fermeture, mercredi, de la Maison du vivre ensemble, faute de subventions de la mairie FN. Le centre socioculturel assurait le soutien scolaire d'une centaine d'enfants.
"C'en était fini du vivre ensemble, à Beaucaire", a déclaré dimanche, Laure Cordelet, fondatrice du Rassemblement citoyen, créé en réaction à l'arrivée du FN dans la cité gardoise. "Pour un maire qui voulait créer de l'emploi dans une ville frappée par 20 % de chômage, c'est raté", a dit Georges Duplissy, président de la Ligue d'enseignement du Gard, gestionnaire du centre.
Mardi, une cinquantaine d'habitants ont défilé dans les rues pour manifester leur mécontentement. "C'est honteux que le centre ferme", a dénoncé Faouda, mère d'un garçon de sept ans aidé trois fois par semaine pour ses devoirs : "Beaucoup de parents ne savent pas lire le français."
80 000 euros de travaux
Selon Laure Cordelet, le nouveau maire FN Julien Sanchez avait le centre "dans le collimateur avant même son mandat". "Justement, ils le savaient !" a répondu l'élu frontiste : "Je ne suis pas maso, donner une subvention à des gens qui font des déclarations politiques contre nous et leur faire cadeau d'un joli local de 150 m² estimé à 10 000 euros de revenus locatifs par an, ça me pose problème."
Instituteur à la retraite, M. Duplissy avait porté la création de l'établissement, sous la mandature de l'ancien maire Jacques Bourbousson (UDI), pour "centraliser la vie associative, culturelle et éducative de Beaucaire". L'implantation du centre - qui avait nécessité 80 000 euros de travaux - n'avait pas été choisie par hasard : le Beaucaire ancien, "un quartier en grande difficulté, avec une forte population maghrébine, du chômage, du RSA, du trafic de drogue", a détaillé M. Duplissy.
"La CAF et le conseil général du Gard prévoyaient 131 000 euros de subventions par an, la condition étant que la mairie participe également, ce qu'elle devait faire à hauteur de 53 000 euros annuel", a expliqué l'ancien enseignant. Mais, en mai 2014, le nouveau maire frontiste a annulé les dotations. La CAF et le conseil général se retirent alors, et le directeur recruté pour gérer le centre est licencié.
S'il assume l'arrêt des subventions, M. Sanchez refuse de se voir imputer le licenciement du directeur du centre : "C'est une imprudence de gestion de la part de la Ligue de l'enseignement : tant qu'on n'est pas sûr d'avoir une subvention, on n'embauche pas."
Pour le moins tendancieux. Pourquoi "les habitants de Beaucaire" ? Il n'est pas certain que les contribuables de la commune voient un inconvénient à la restriction ou même à la suppression de subventions accordées à certaines associations. Ce qui est vrai pour Beaucaire l'est également dans bien d'autres villes en France.
Donc il est normal de faire des économies pour les mairies, départements et régions. D'ailleurs si les habitants ont votés FN c'est qu'ils en avaient marre des promesses non tenues sur la baisse des impôts locaux et des gaspillages dont ils entendent parler à longueur d'années.
Non des habitants.