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Marine Le Pen prépare le "troisième tour" des départementales

La présidente du parti frontiste dévoile demain une "charte" destinée à séduire les élus UMP pour nouer des alliances locales.

Nicolas Prissette , Mis à jour le
Marine Le Pen, la présidente du Front nationale à Hénin-Beaumont, mercredi.
Marine Le Pen, la présidente du Front nationale à Hénin-Beaumont, mercredi. © Denis Charlet / AFP

Les départementales ne s'arrêtent pas ce soir. Jeudi, les nouvelles assemblées élues vont désigner leur présidence. Le Front national se voit en faiseur de roi de ce "troisième tour". Demain, lors d'une réunion du bureau politique de son parti, Marine Le Pen définira une "charte" que les élus frontistes proposeront à leurs homologues UMP, voire PS, dans le but de constituer des majorités locales.

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Les termes du contrat s'adresseront sans ambiguïté à la droite. La présidente du FN évoque "cinq ou six points qui nous apparaissent comme étant les plus urgents à mettre en œuvre dans les départements". Et de préciser : "L'objectif n'est pas de faire l'intégralité du programme du FN." Parmi les sujets sur la table figurent la stabilité ou la baisse des impôts, la "lutte contre le communautarisme", la défense du petit commerce et des services publics et la lutte contre la fraude au RSA.

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Retrouvez notre reportage : Pour Marine Le Pen, Valls et Sarkozy ont le "même look"

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Le parti lepéniste entend jouer les arbitres, comme à l'issue des régionales de 1998, lorsque ses élus permirent la gouvernance de quatre présidents centristes. Ou bien obtenir des voix qui lui manqueraient pour diriger lui-même un département. Nicolas Sarkozy s'y oppose farouchement. Il a répété tout au long de la campagne qu'il exclura ses élus faisant alliance. Le respect, ou pas, de cette ligne sera déterminant.

Objectif : les régionales de décembre

Le président de l'UMP n'a pas encore précisé sa position dans le cas où le FN obtiendrait une majorité relative – ce qui suffit pour présider un département. L'application du "ni-ni" (ni PS ni FN) permettrait au parti frontiste de diriger le conseil. Dans une autre hypothèse, une coalition départementale UMP-PS écarterait le FN du pouvoir local. Le bureau politique de l'UMP aura à se déterminer, le cas échéant, dès dimanche après-midi. Le FN apparaît en position de force dans une poignée de départements, notamment le Vaucluse, l'Aisne ou le Gard. L'obtention d'une majorité absolue ce soir serait une première dans l'histoire. "Un exploit", a signifié Marine Le Pen. Elle vise surtout des victoires en décembre, aux régionales, dans le Nord-Picardie, le Grand Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Bourgogne-Franche-Comté.

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Source: JDD papier

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