AZOTE. Après quelques semaines d’arrêt consécutives à un court-circuit, l’astromobile Curiosity de la Nasa a repris sa route sur la planète Mars, à l’assaut du Mont Sharp. L’exploration continue et de nouvelles découvertes en ressortiront peut-être soutenant l’hypothèse que la planète Mars a dans le passé réuni les conditions nécessaires à l’émergence de la vie. Comme ces dernières analyses effectuées sur des roches martiennes qui ont permis de détecter de l’azote sous forme moléculaire, un élément indispensable à la vie et qui est retrouvé dans des molécules comme l'ADN ou l'ARN, qui contiennent le code génétique.
L’environnement du cratère a pu être habitable
En chauffant trois échantillons de roches martiennes prélevées sur trois sites différents dans la mini-laboratoire SAM (Sample Analysis at Mars), les scientifiques en charge de Curiosity ont identifié des de l’azote sous forme d’oxyde nitrique (NO). Cet élément proviendrait de la décomposition de nitrates au cours du chauffage. Or les nitrates sont des molécules qui contiennent de l’azote sous une forme utilisable par les êtres vivants. « Trouver une forme biochimiquement accessible de l'azote renforce la thèse selon laquelle l'ancien environnement martien du cratère Gale a pu être habitable », a déclaré Jennifer Stern du Goddard Space Flight Center, qui gère les activités du rover.
LAC. Les précédentes analyses menées par les ingénieurs en charge du rover ont révélé que le site d’atterrissage de l’astromobile était autrefois un lac alimenté par plusieurs rivières. La découverte d’azote (et aussi de méthane) biodisponible témoigne de l’habitabilité de cette zone autrefois. La présence de nitrates peut témoigner d’une ancienne trace d’activité biologique : sur Terre de nombreuses bactéries fixent l’azote atmosphérique sous formes de nitrates. Mais des processus géologiques comme la foudre ou les impacts de météorites peuvent également produire des nitrates. C’est d’ailleurs la piste envisagée par les experts de la Nasa.