JUSTICEBygmalion: Trois responsables de la campagne de Sarkozy en garde à vue

Bygmalion: Trois responsables de la campagne de Sarkozy en garde à vue

JUSTICECes trois hommes sont entendus pour un système présume de fausses factures durant la présidentielle...
Nicolas Sarkozy, ancien Président et désormais patron de l'UMP le 24 mars 2015 à Asnières-sur-Seine.
Nicolas Sarkozy, ancien Président et désormais patron de l'UMP le 24 mars 2015 à Asnières-sur-Seine. - AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trois responsables de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dont son directeur et son trésorier, ont été placés en garde à vue mercredi matin dans l'enquête Bygmalion sur un système présumé de fausses factures durant la présidentielle, a appris l'AFP de source proche de l'enquête. Guillaume Lambert, directeur de la campagne et aujourd'hui préfet de Lozère, le député UMP Philippe Briand, qui en était trésorier, et l'avocat de l'UMP Philippe Blanchetier sont interrogés dans les locaux de l'Office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine).

L’UMP réclamerait 28 millions d’euros à Bygmalion

Les coûts des meetings de campagne auraient été systématiquement minorés

Dans l'affaire Bygmalion qui vaut leur garde à vue aux trois ex-responsables, les enquêteurs ont la conviction qu'un système frauduleux a été mis en place pour que l'UMP prenne en charge environ 18,5 millions d'euros de dépenses de la campagne de Nicolas Sarkozy. Le but de la fraude était d'empêcher que ses dépenses n'explosent le plafond autorisé de 22,5 millions d'euros, qui a finalement été malgré tout dépassé. A cet effet, la filiale de Bygmalion, Event and Cie, a émis des fausses factures à l'UMP pour des événements dont certains n'ont pas été organisés. En parallèle, les coûts des meetings de campagne auraient été systématiquement minorés.

Nicolas Sarkozy a toujours démenti en avoir connu l'existence

Les juges d'instruction ont déjà mis en examen sept personnes: quatre anciens dirigeants de Bygmalion et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ancien directeur général Eric Cesari, proche de Nicolas Sarkozy, et dont la signature apparaît sur des devis de conventions fictives. La fraude a été reconnue par certains protagonistes mais les juges veulent savoir précisément qui était au courant, qui a donné l'ordre et à quel moment de la campagne. Nicolas Sarkozy a toujours démenti en avoir connu l'existence.

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