Ile-de-France : hausse de 3% du prix des transports en 2014

Ile-de-France : hausse de 3% du prix des transports en 2014

    «Le Parisien» l'avait annoncé dès le mois d'octobre : à partir du 1er janvier 2014, les tarifs des transports publics en Ile-de-France vont augmenter de 3%. Deux exceptions à cette hausse : les usagers de la grande couronne, qui bénéficieront d'un gel de leur passe Navigo couvrant les zones 1 à 5, et le ticket à l'unité, dont le prix reste fixé à 1,70 euro. En 2013, la hausse globale avait été de 2,4%, et n'avait épargné que le ticket unitaire.

    Cette décision est la conséquence mécanique de la hausse de TVA de 7 à 10% décidée par le gouvernement, une mesure que les élus franciliens avaient vivement combattue, notamment le président PS du Stif et de la Région Jean-Paul Huchon, estimant que les transports en commun constituaient un bien de première nécessité.

    Conjuguée à la hausse structurelle, comprise chaque année aux alentours de 2,5%, les tarifs auraient pu bondir de 6%, une augmentation «inenvisageable», a indiqué Jean-Paul Huchon. Des bonnes rentrées de recettes, une inflation moins forte que prévue, des malus décotés aux opérateurs SNCF et RATP et un effort de 2% des collectivités contributrices (Région, départements, Ville de Paris) ont permis d'atténuer la facture pour les usagers.

    91 nouvelles rames de RER à partir de 2014

    Le financement du Grand Paris et son futur supermétro ne devrait rien arranger dans les années à venir. En octobre, le Stif prévoyait une augmentation de 3% par an pendant douze ans des tarifs des titres de transport, soit une hausse de 42%. Si ce programme est respecté, le passe Navigo mensuel zones 1-5 coûteraît en 2025 161,40 â?¬ contre 113,20 â?¬ aujourd'hui. Pour compenser cette hausse des tarifs, le Stif prévoit près de 1Mdâ?¬ d'investissements destinés à améliorer les conditions de transport des Franciliens, avec notamment 91 nouvelles rames de RER et 12 de métro, qui seront livrées progressivement entre 2014 et 2017.

    Cela n'a pas suffi à convaincre la chef de file de l'opposition UMP, Valérie Pécresse, qui a qualifié d'«inacceptable» cette «sixième hausse des tarifs depuis 2010 (...) alors que la qualité de service ne cesse de se détériorer».

    Les transports franciliens assurent chaque jour les 8,3 millions de trajets de plus 4 millions de voyageurs.