Publicité

Florian Philippot : «Je ne fais pas confiance à la justice»

Florian Philippot, le vice-président du Front national © Vincent Kessler / Reuters/X00403

LE SCAN POLITIQUE - Alors qu'une enquête sur les assistants des eurodéputés FN vient de s'ouvrir, le vice-président du Front national pense que les attaques contre son parti «vont pleuvoir d'ici 2017».

Malgré quelques interrogations ponctuelles sur l'agenda judiciaire lors d'une garde à vue et les questionnements sur l'intégrité de tel ou tel juge, il est plus rare qu'un responsable politique remette en cause l'ensemble de l'institution judiciaire. Interrogé lundi par LCI, Florian Philippot, le vice-président du Front national, n'a pas caché pas sa «peur» de la justice.

«Je ne lui fais absolument pas confiance, pas du tout», confie l'eurodéputé. Pour Florian Philippot, «elle est complètement à deux vitesses». L'élu estime que la justice «est beaucoup trop liée aux politiques en France» et, dit-il, «nous ne sommes pas les seuls à le penser».

Florian Philippot cite en exemple l'ouverture d'une enquête sur les attachés parlementaires des eurodéputés FN, soupçonnés de travailler pour le parti aux frais du Parlement européen: «C'est la suite logique du dossier, c'est automatique. Mais j'ai envie de dire... tout le monde aura compris que nous sommes la seule opposition en France alors, c'est vrai, nous sommes face à un pouvoir autoritaire qui ne va reculer devant rien».

«Un pouvoir qui ne respecte plus l'État de droit»

La procédure judiciaire intervient après la publication dans la presse des soupçons portant sur la rémunération de ces collaborateurs. La date de publication interroge le frontiste. Manipulation politique?: «Quelque chose concernant le Front national qui sort une semaine avant les élections, vous voulez que ce soit quoi? C'est une évidence et ça se multipliera». Florian Philippot dénonce ainsi «un pouvoir qui ne respecte plus l'État de droit» et prophétise: «Ça va pleuvoir sur le Front national d'ici 2017».

Et de citer un autre exemple qui atteste, à ses yeux, que la justice française «est inquiétante»: la relaxe de Nicolas Bedos, qui avait présenté Marine Le Pen comme une «salope fascisante». «Mesdames, on a le droit de vous traiter de salope fascisante en France, on vient de l'apprendre grâce à la justice française. En tout cas quand on s'appelle Marine Le Pen», s'émeut le vice-président du FN.

Florian Philippot : «Je ne fais pas confiance à la justice»

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
248 commentaires