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Retraites complémentaires : le déficit de l’Agirc-Arrco a doublé en 2014

Le déficit technique des régimes de retraite complémentaire, qui atteint 5,6 milliards, est un peu plus dégradé que prévu.

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Le déficit 2014 des régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco a quasi doublé par rapport à 2013.

Par Solveig Godeluck

Publié le 1 avr. 2015 à 16:56

Au moins, les partenaires sociaux savent pourquoi ils négocient. Depuis février, patronat et syndicats cherchent comment économiser au moins 5 milliards d’euros sur les régimes complémentaires de retraite des salariés. Les comptes agrégés de l’Agirc-Arrco publiés ce mercredi justifient leurs efforts : le déficit net des deux régimes a doublé en 2014, à 3,1 milliards d’euros. Quant au déficit technique, c’est-à-dire celui qui est dû au seul déséquilibre entre les cotisations et les pensions (hors résultat financier), il est passé de 4,4 milliards en 2013 à 5,6 milliards, après prise en compte des transferts de solidarité. La contribution d’équilibre de l’AGFF, au titre de l’assurance-vieillesse des chômeurs qui partent à la retraite avant 65-67 ans, s’est élevée à 3,8 milliards cette année, en hausse de 1,1 milliard.

Les partenaires sociaux qui gèrent les deux régimes ne sont pas surpris, même si le résultat est un peu plus dégradé que prévu. « Nous espérions un déficit technique plus proche de 5,3 milliards. Ce résultat qui peut encore être ajusté d’ici à l’arrêté des comptes en juin, reste conforme à nos attentes », commente Philippe Pihet, vice-président FO de l’Arrco. La trajectoire des déficits doit conduire à un épuisement des réserves de l’Agirc dès 2018, et de l’Arrco en 2027 si rien n’est fait. Les réserves mobilisables sont passées en un an de 64 milliards à 62,5 milliards.

Trouver 5 milliards au minimum

Cette année, les placements financiers n’ont pas rapporté autant qu’en 2013. A l’Arrco, le produit des placements a baissé de 700 millions d’euros, à 1,9 milliard. Cela reste une somme conséquente, mais insuffisante pour équilibrer les comptes, souligne Philippe Pihet : « L’enseignement à tirer pour les négociations, c’est qu’on ne peut pas tabler sur une rentrée d’argent aléatoire ». Autrement dit, c’est bien 5 milliards qu’il faudra trouver, au minimum.

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Toutes les pistes sont encore sur la table d’ici au 27 mai : décote provisoire pour jouer sur l’âge de départ, hausse des cotisations, indexation des pensions 1 point en dessous de l’inflation (sans clause plancher). La sous-indexation décidée par les partenaires sociaux de 2013 à 2015 n’a pas fonctionné à plein, car l’inflation a été à chaque fois inférieure à 1 %, sans qu’il soit permis de faire baisser les retraites complémentaires en valeur absolue.

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