Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

 Thaïlande : le chef de la junte menace de faire fermer les médias critiques

Le général Prayuth Chan-ocha avait déjà menacé la semaine dernière d'appliquer plus sévèrement la censure et de faire taire les récalcitrants.

Le Monde

Publié le 03 avril 2015 à 09h41, modifié le 03 avril 2015 à 09h49

Temps de Lecture 1 min.

Prayuth Chan-ocha, le 2 avril à Bangkok.

« Ecrivez de façon positive. » Le chef de la junte thaïlandaise a menacé, vendredi 3 avril, de fermer les médias critiques au lendemain de nombreux reproches à l'international au sujet de la loi martiale. « Je n'ai encore fait fermer aucune publication, mais s'il vous plaît, écrivez de façon positive. Si ce n'est pas le cas, je devrai le faire », a déclaré devant la presse le général Prayuth Chan-ocha, visage fermé, lors de la visite d'une école militaire à Bangkok.

Enervé par un article faisant état de dissensions au sein de la junte, il avait déjà menacé la semaine dernière d'appliquer plus sévèrement la censure et de faire taire les récalcitrants. Pressé de dire comment il s'y prendrait pour museler les journalistes, le général avait placidement répondu : « Peut-être en les exécutant ? »

Système « draconien »

La levée mercredi soir de la loi martiale en Thaïlande, près d'un an après un coup d'Etat militaire, n'a convaincu ni Washington, ni l'Union européenne, ni l'ONU, qui a dénoncé jeudi un dispositif de remplacement « encore plus draconien ». L'article 44 de la Constitution provisoire, qui remplacera certaines dispositions de la loi martiale, est perçu comme une manière de donner un vernis de légalité au pouvoir des généraux du « Conseil national pour la paix et l'ordre », nom que s'est attribué le régime depuis le putsch.

Des critiques largement rapportées par les médias thaïlandais, inquiets d'une nouvelle législation qui donne aussi à la junte le pouvoir d'« empêcher la diffusion de (...) n'importe quel média comportant des messages provoquant la peur ou relayant des informations déformées ou créant le malentendu ».

Depuis le coup d'Etat de mai 2014, les libertés civiques sont fortement restreintes, les manifestations interdites, ainsi que tout rassemblement politique. Pendant plusieurs semaines après le coup d'Etat, les militaires avaient déjà fermé des télévisions jugées trop partisanes.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.