
Contrairement aux représentants politiques de l’Etat hébreu, qui ont réagi avec virulence à l’annonce d’un accord-cadre sur le nucléaire iranien le 2 avril à Lausanne, la presse israélienne salue, à l’instar du quotidien de droite Yediot Aharaonot, “un meilleur accord qu’attendu”.
Si l’accord-cadre, scellé entre l’Iran et le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine – plus l’Allemagne), devient l’accord final, “Israël pourra apprendre à vivre avec”, estime le journal. Et, quoi qu’il en soit, “nous n’aurions pas pu parvenir à un meilleur résultat, même si Israël, les Etats-Unis et d’autres pays avaient mené des frappes militaires sur les sites nucléaires de l’Iran, car cela aurait, au mieux, décalé de dix ans le moment où l’Iran aurait parachevé son programme nucléaire militaire”.
“Nous devons cependant nous méfier des apparences, avertit Yediot Aharonot, car il reste plusieurs questions centrales à régler”, parmi lesquelles la rapidité à laquelle les sanctions seront levées, et ce qu’il conviendra de faire des stocks d’uranium (déjà) enrichi que détient l’Iran. Il faudra veiller à ce que “la mise en place du plan ne soit pas adoucie au fil des ans” et garder à l’esprit “la tendance de Téhéran à chercher des moyens créatifs de contourner les restrictions, comme il l’a fait par le passé”.
“Last but not least”, rappelle le journal. “Malgré la satisfaction exprimée par les Américains et les autres puissances mondiales, la véritable réussite ne viendra qu’avec la conclusion d’un accord final, auquel les parties doivent aboutir avant le 30 juin.”