
Pour la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, il faut que plusieurs pesticides, dont le glyphosate, récemment classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par l'agence du cancer de l'OMS, « ne soient pas en vente libre » pour les particuliers, et accompagnée d'un conseil.
L'agence cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé le 20 mars trois pesticides dans la catégorie 2A – c'est-à-dire « cancérogènes probables », soit le dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ». Sont concernés le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon. En France, le Roundup est le pesticide de synthèse le plus utilisé. Il s'en est épandu plus de 8 000 tonnes en 2011.
Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions dans de nombreux pays et dont l'utilisation est restreinte en Europe, ont été quant à eux classés dans la catégorie 2B – c'est-à-dire cancérogènes « possibles ».
« Il faut accélérer la recherche »
Mme Royal a indiqué avoir demandé jeudi des « expertises complémentaires » sur ce sujet aux responsables de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Selon elle, « il faut accélérer la recherche dans les produits de substitution ».
La ministre a par ailleurs réaffirmé ses « grandes priorités », citant notamment la transition énergétique, la défense de la biodiversité, les liens entre santé et environnement, la démocratie participative et la mobilisation en vue de la conférence climat à Paris en décembre (COP21) qui, a-t-elle dit, sera « un levier pour accélérer » ces chantiers.
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