Le bilan des inondations et des glissements de terrain dans le nord aride du Chili s'est encore aggravé samedi 4 avril, avec un nouveau décompte officiel faisant état de 25 morts, 125 disparus et près de 30 000 sinistrés.
La région désertique d'Atacama, à 800 kilomètres au nord de Santiago, a été la plus touchée, avec 17 coulées de boue simultanées, conséquence de la fonte des neige de la cordillère des Andes provoquée par les fortes pluies, selon les autorités. Le gouvernement chilien avait décrété « l'état d'exception » dans la région le 25 mars après qu'une forte tempête accompagnée de pluies torrentielles avait provoqué des coupures d'électricité et l'interruption des services de communication.
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La présidente sur place pour la seconde fois
La présidente, Michelle Bachelet, a annulé sa participation au Sommet des Amériques, la semaine prochaine à Panama, et ordonné le déploiement de milliers de soldats et de policiers dans la région. Elle est retournée sur place samedi et a promis que la zone serait reconstruite.
Les équipes de secours ont déjà permis de rétablir les services essentiels et de fournir des centaines de tonnes d'aliments et de produits nécessaires à l'hygiène et la santé. Le gouvernement a par ailleurs dépêché dans la région 89 000 doses de vaccin contre la grippe, 27 000 contre le tétanos et 7 600 contre l'hépatite A.
Parallèlement aux inondations, l'alerte orange reste en vigueur autour du volcan Villarrica, situé dans le sud du Chili, qui a connu une brève mais spectaculaire éruption au début de mars. Depuis lors, une zone d'exclusion de 5 kilomètres a été maintenue autour du volcan. Le sud du Chili a par ailleurs été touché ces dernières semaines par de violents feux de forêts, qui ont consumé des dizaines de milliers d'hectares.
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