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La Fémis sur le chemin de la diversité

L’Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son présente, mardi 7 avril, les quatre candidats de la première promotion de son nouveau programme.

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Publié le 07 avril 2015 à 00h31, modifié le 19 août 2019 à 12h54

Temps de Lecture 2 min.

Dans l'un des décors de La Fémis, l'Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son, à Paris, en juillet 2006.

La Fémis, l’Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son, poursuit son ouverture aux jeunes issus des milieux défavorisés. Il y a sept ans, la prestigieuse école de cinéma lançait son programme « Egalité des chances » à destination des étudiants des quartiers défavorisés, encourageant, d’une part, les lycéens à considérer La Fémis comme une option viable, et offrant, d’autre part, aux étudiants Bac + 2, et à ce titre éligibles au concours, un programme les préparant à en passer les épreuves.

Le programme qu’elle inaugure, mardi 7 avril, en annonçant les noms des quatre candidats qui en constitueront la première promotion, est destiné à une autre catégorie de jeunes gens, toujours issus du même milieu social : des aspirants cinéastes qui n’ont pas nécessairement le niveau Bac + 2. « Assez vite après avoir mis en place le programme Egalité des chances”, explique Marc Nicolas, le directeur de La Fémis, je me suis dit qu’il nous fallait nous tourner vers d’autres jeunes gens, qui ne sont pas engagés dans l’enseignement supérieur, qui ont quitté les rails de l’université, qui n’ont éventuellement pas même leur bac. »

Avec la nomination, en 2010, du cinéaste haïtien Raoul Peck à la présidence de l’école, ce sujet est devenu une priorité. Le réalisateur de Lumumba (2000) se faisait, en effet, « un devoir », soutient Marc Nicolas, d’élargir le public de l’école. Pour établir une procédure de recrutement efficace, et les modalités de la formation idoines, les deux hommes se sont appuyés sur l’expertise d’Aïcha Belaïdi, fondatrice du festival Les Pépites du cinéma qui accomplit depuis des années, à La Courneuve et alentour, un travail auprès des cinéastes autodidactes.

Appel à un réseau d’associations

Ensemble, ils ont décidé de faire appel, pour repérer les candidats potentiels, à un petit réseau d’associations comme 1 000 Visages, Tribudom, Talents en court, CinéBanlieue, qui travaillent avec de grands adolescents, sur le cinéma. Plus courte que le cursus classique, la « résidence » proposée doit s’étaler sur neuf mois, pendant lesquels les élèves se verront enseigner les bases d’une pratique professionnelle du métier, et accompagner dans l’écriture et la réalisation d’un court-métrage « dans les mêmes conditions que les étudiants de La Fémis ». Ils bénéficieront, en outre, d’une bourse mensuelle de la fondation Culture et Diversité.

Le communiqué de presse de l’école présente brièvement les lauréats 2015, et les films qui auraient, selon leurs dires, déclenché leur envie de faire du cinéma : Mean Streets (1973), de Martin Scorsese ; La Visite de la fanfare (2007), d’Eran Kolirin ; Yamakasi (2001), d’Ariel Zeitoun et Gerry (2003), de Gus Van Sant. Le spectre est large. Couplée à l’origine de ces jeunes gens, âgés de 20 à 24 ans, qui viennent tous de banlieue (Ris-Orangis, Aubervilliers, Grigny-La Grande Borne et Grigny), cette diversité fait espérer à Marc Nicolas qu’« ils feront peut-être des films un peu différents ».

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