Les combats qui opposent les rebelles chiites houthistes, soutenus par Téhéran, à la coalition arabe emmenée par l'Arabie saoudite depuis le 19 mars ont fait au moins 540 morts et 1 700 blessés, a annoncé mardi 7 avril à Genève l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce bilan a été établi lundi, a dit le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse.
De son côté, un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), Christophe Boulierac, a indiqué qu'« au moins 74 enfants [avaient] été tués, et 44, blessés, depuis le 26 mars » et que du personnel sur le terrain essayait de déterminer comment ces enfants étaient morts. Mais l'organisation considère que « le nombre d'enfants tués est beaucoup plus élevé », a-t-il ajouté. L'Unicef estime par ailleurs à 1 million le nombre d'enfants qui ne peuvent aller à l'école.
Manque d'eau potable
Le porte-parole a expliqué, sans donner davantage de détails, que les enfants étaient soit « victimes d'armes directement », soit victimes de « conséquences indirectes de ce conflit », car la violence affecte les infrastructures de santé. « Il y a des morts indirectes », du fait notamment des problèmes d'approvisionnement de matériel médical. « Un autre effet indirect, c'est le manque d'eau potable, c'est la porte ouverte à de nombreuses maladies », a-t-il ajouté, citant aussi « l'interruption des vaccinations pour des raisons de sécurité ».
Sur le terrain, les combats se poursuivent entre rebelles chiites et partisans du président soutenus par l'Arabie saoudite. Plus de 100 000 personnes ont été déplacées par les violences, selon l'Unicef.
Arrivée de l'aide humanitaire
La situation humanitaire est « très critique » et particulièrement « catastrophique » à Aden, deuxième ville du pays, théâtre de combats quotidiens, où « la guerre a gagné tous les coins de la ville », a expliqué mardi une porte-parole de la Croix-Rouge, Marie-Claire Feghali. En raison de l'intensité des combats, la plupart des quelque 800 000 habitants « ne peuvent même pas s'enfuir », selon elle.
Un premier avion transportant du personnel médical du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est arrivé lundi à Sanaa, la capitale du Yémen, a annoncé, mardi, le directeur des opérations de l'organisation, Dominik Stillhart. Cet avion a à son bord du personnel médical, a précisé une porte-parole du CICR, Sitara Jabeen.

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