La Halle-André : 1 600 postes vont être supprimés dans le groupe Vivarte

L'annonce était crainte par les syndicats. Le groupe Vivarte a annoncé la suppression de 1 600 postes en France accompagnant la fermeture de plus de 200 magasins La Halle aux Vêtements et André.

La Halle-André : 1 600 postes vont être supprimés dans le groupe Vivarte

    Le couperet est tombé pour les salariés des enseignes La Halle et André, détenues par le groupe spécialisée dans l'habillement Vivarte. A l'issue des comités centraux d'entreprise (CCE) sur la stratégie des deux enseignes qui se sont tenus ce mardi, le groupe, qui emploie plus de 17 000 salariés en France, a annoncé la suppression de 1 600 postes selon des sources syndicales, essentiellement dans ses magasins La Halle aux Vêtements.

    La fermeture de 174 des 620 magasins La Halle aux Vêtements, s'accompagnant de 1 500 suppressions de postes, a été annoncée par la direction lors de ce CCE. 34 magasins André seront aussi fermés générant une centaine de suppressions de postes, selon les sources syndicales.

    A La Halle, la majorité des postes concernés sont dans les magasins, mais la logistique (75 postes) et le siège (147 postes) sont aussi touchés, a indiqué Karim Cheboub, secrétaire adjoint CGT au comité de groupe. Compte tenu des emplois à temps partiel, le nombre de salariés concernés par ces suppressions devrait même être plus important, a-t-il précisé.

    Les syndicats craignent des pertes d'emploi supplémentaires

    Selon Gérald Gautier, représentant syndical FO du groupe Vivarte, la direction a annoncé que 23 magasins supplémentaires La Halle pourraient être fermés, faute de repreneurs. Craignant des suppressions de postes «encore plus importantes», Jean-Louis Alfred, de la CFDT, estime que le groupe est désormais «à la merci des fonds de pension anglo-saxons».

    Confronté au recul de ses ventes depuis plusieurs années, Vivarte a récemment changé de direction après avoir restructuré une dette de 2,8 milliards d'euros. A l'occasion de cette restructuration, le groupe avait dû changer d'actionnaires de référence, en faisant entrer en octobre dernier les fonds Alcentra, Babson, GoldenTree et Oaktree au sein de son conseil d'administration.

    Pour expliquer les difficultés du groupe, les syndicats pointent notamment du doigt la volonté de l'ancienne direction de repositionner la Halle vers le moyen de gamme. «On s'est éloigné de notre clientèle habituelle populaire», observe Karim Cheboub. Son homologue FO fait de son côté valoir le «plus d'un milliard d'euros d'intérêts versés aux actionnaires».