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Nicolas Sarkozy : "7 heures de travail obligatoire pour les bénéficiaires du RSA"

Pour Nicolas Sarkozy, "l'alternance", c'est maintenant, dans les départements : il a demandé mercredi aux présidents de conseils départementaux d'"avoir le courage" d'expérimenter sur leur territoire l'obligation de 7 heures de travail obligatoires hebdomadaires pour les allocataires du RSA.

Christine Ollivier , Mis à jour le
Nicolas Sarkozy recevant au siège de son parti à Paris les élus départementaux élus en mars.
Nicolas Sarkozy recevant au siège de son parti à Paris les élus départementaux élus en mars. © Sipa

Pour Nicolas Sarkozy , "l’alternance", ça doit commencer "tout de suite", dans les départements conquis par la droite et le centre. Le président de l’UMP a donc enjoint les nouveaux présidents de départements réunis mercredi au siège de l’UMP à marquer leur territoire de leur empreinte. Et "faites-le tout de suite", leur a-t-il lancé. "Cette nouvelle politique, elle doit se mettre en œuvre maintenant : pas l’année prochaine, pas dans deux ans. Maintenant!"

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Le président de l’UMP a ainsi encouragé les nouveaux élus à combattre "l’assistanat" en imposant sept heures de travail hebdomadaires obligatoires, au service de la collectivité, pour les allocataires du RSA (Revenu de solidarité active). "Des sujets aussi importants que l’expérimentation que nous avions faite sur le nouveau contrat d’insertion de 7 heures hebdomadaires obligatoires pour les bénéficiaires du RSA-socle, qui avait été refusé par tous les élus de gauche, moi je ne verrais que des avantages à ce que vous puissiez le reprendre", a-t-il expliqué.

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"Cela créera des polémiques. Et alors?"

Fin 2011, alors qu’il était à l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait effectivement annoncé l’expérimentation d’une obligation de travail de sept heures pour les bénéficiaires du RSA. Il reprenait ainsi une proposition du député Marc-Philippe Daubresse , issue d’un rapport sur l’amélioration du RSA. L’initiative avait été relayée dans une quinzaine de départements. Il entend aujourd’hui la remettre au goût du jour. "Pensez-vous qu’il y a beaucoup de gens qui vont vous le reprocher? Moi je pense qu’il y a une immense majorité, bien au-delà de ceux qui ont voté pour vous, qui vous applaudiront si vous avez le courage de mettre cela en place", a-t-il insisté.

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Mais "faites le tout de suite!", a ajouté Nicolas Sarkozy. Parce que "ce que vous ne faites pas tout de suite vous ne le ferez jamais." "Bien sûr, ça créera des polémiques ; bien sûr ça créera des débats. Et alors? (…) S’il n’y a pas de débat, s’il n’y a pas de polémique sur ce que vous faites, c’est que vous ne faites rien et à l’arrivée ceux qui ne font rien sont balayés! Personne ne s’en souvient et personne ne les défend."

"Le patron, c'est vous"

Nicolas Sarkozy entend capitaliser sur la conquête de 68 départements par la droite et le centre pour s’y démarquer immédiatement de la politique du gouvernement en place et ainsi s’appuyer sur ces exemples d’alternances locales lors des régionales puis plus tard, à la présidentielle de 2017. Outre la lutte contre "l’assistanat", il a donc appelé les nouveaux patrons de conseils départementaux à "maîtriser les dépenses" en luttant contre "la gabegie" et à créer des emplois "par le développement économique".

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"Innovez! Trouvez de nouvelles idées! Ne vous inscrivez pas simplement dans les pas de vos prédécesseurs", a-t-il martelé. "Ils vous diront : ‘il n’y a pas de choix, il n’y a pas d’alternative’. Mais ils se trompent! Le patron, c’est vous."

Source: leJDD.fr

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