
Amnesty international a accusé jeudi 9 avril les séparatistes prorusses de s'être livrées à des « exécutions sommaires » de soldats ukrainiens capturés dans l'Est. L'ONG, qui exige une enquête « rapide et impartiale », rappelle que de tels actes s'apparentent à des crimes de guerre.
Elle cite notamment dans un communiqué le cas du soldat Igor Branovytski qui avait combattu à l'aéroport de Donetsk. « Une vidéo postée sur Youtube montre qu'il avait été frappé au visage. Il est resté en captivité jusqu'à sa mort », a indiqué Amnesty. Le militaire aurait été tué à bout portant par un chef rebelle. Les services de sécurité ukrainiens ont ouvert une enquête.
Le responsable pourrait être Arseniy Pavlov, surnommé « Motorola ». Ce « commandant » russe à la tête d'une unité séparatiste, le bataillon Sparta, a raconté dans un entretien téléphonique avec le Kiev Post avoir personnellement abattu 15 soldats ukrainiens capturés par ses troupes.
Amnesty affirme avoir vu des images des corps d'au moins trois autres militaires envoyés par Kiev exécutés selon l'ONG d'une balle dans la tête. Tous avaient avaient été faits prisonniers entre le 12 et le 18 février par les combattants prorusses à Debaltseve, nœud stratégique passé sous contrôle des rebelles en février après des combats acharnés en dépit de la trêve signée le 15 février.

Interrogée sur les accusations d'Amnesty, une responsable séparatiste a « démenti les rumeurs selon lesquelles des prisonniers de guerre ont été tués dans la DNR », la république autoproclamée de Donetsk. « De tels faits n'ont pas eu lieu », a déclaré Daria Morozova, en charge des droits de l'homme dans la république séparatistes.
Les forces ukrainiennes combattent depuis un an une rébellion séparatiste prorusse dans l'Est, armée et soutenue par la Russie, selon Kiev et les Occidentaux, ce que Moscou dément. Depuis son début en avril 2014, le conflit a fait plus de 6 000 morts.
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