La Chapelle-Saint-Mesmin, un saisissant cas d’écoles confessionnelles
Des catholiques, des musulmans, des mormons, des Témoins de Jéhovah, des intégristes lefebvristes… La Chapelle-Saint-Mesmin, 10 000 âmes dans le Loiret, a toujours abrité diverses chapelles dans ses pavillons sans que cela ne déclenche de guerres de religion. Jusqu'à ce qu’une école privée musulmane hors contrat, la première de la région Centre, vienne s'installer...
LaLa Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), de notre envoyée spéciale.- Il est une petite commune près d’Orléans qu’il conviendrait de rebaptiser « les chapelles » tout court. Quitte à blasphémer saint Mesmin qui lui a donné son nom après avoir terrassé, dit la légende, un dragon, symbole du paganisme au VIe siècle. Car quinze siècles plus tard, La Chapelle-Saint-Mesmin – 10 000 habitants sur 887 hectares, deux fleurs au concours des villes et villages fleuris, sous vidéoprotection sur une idée du maire socialiste – est un condensé des replis communautaires, des crispations identitaires, des peurs et des fantasmes de la société française. C’est aussi un miroir grossissant de nos transformations, dysfonctionnements, tabous et hypocrisies.