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Semaine à haut risque pour Google à Bruxelles

La Commission européenne pourrait communiquer dans les jours qui viennent ses griefs au géant américain.

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La Commission européenne pourrait communiquer dans les jours qui viennent ses griefs au géant américain

Par Alexandre Counis, Renaud Honoré

Publié le 12 avr. 2015 à 19:21

L’étau se resserre à Bruxelles autour de Google. Alors que le sujet alimente là-bas toutes les conversations, la Commission européenne pourrait adresser dès cette semaine – certains parlent même de ce mercredi – sa communication des griefs au géant américain. La publication de ce document, dans lequel elle formulerait ses reproches sur les pratiques du moteur de recherche qu’elle juge anticoncurrentielles, marquerait un tournant dans la procédure ouverte à son encontre en novembre 2010. Elle formaliserait l’entrée dans une phase contentieuse, là où la Direction générale de la concurrence a longtemps cherché, en vain, à trouver avec l’américain une solution à l’amiable, en négociant des « remèdes » que ce dernier pourrait adopter pour rétablir le jeu de la concurrence.

L’un des enjeux est de savoir si la Commission retiendra des griefs sur les quatre points soulevés au départ ou se focalisera sur celui qui a ensuite concentré l’essentiel des discussions avec Google : l’abus de position dominante dont l’américain est accusé de profiter (grâce à une part de marché de plus de 90 % dans la recherche) pour neutraliser toute concurrence dans la « recherche spécialisée » (shopping, voyages, etc.), au détriment des rivaux de son service Google Shopping, comme Kelkoo ou Twenga.

Tendance anti-Gafa

La tournure que pourrait prendre la procédure témoigne de la tendance anti-Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), qui règne actuellement en Europe, où l’Allemagne et la France poussent à un encadrement des plates­formes Internet et où les eurodéputés ont récemment pris position pour un démantèlement pur et simple de la firme de Mountain View. Selon le « Wall Street Journal », la FTC américaine a de son côté renoncé à poursuivre Google, en dépit du dossier particulièrement chargé dont elle disposait sur lui en 2012.

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La Commission européenne sera-t-elle la première à sévir, en punissant le géant de la tech américaine des années 2000 et 2010 comme elle l’a fait autrefois avec Microsoft ? Le cas antitrust ouvert sur Google peut en théorie lui valoir jusqu’à 6 milliards d’euros d’amende, soit 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial.

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