Le Sénat a autorisé vendredi 10 avril, à l'unanimité, les supermarchés à distribuer les invendus alimentaires à des associations, à l'occasion de l'examen sur le projet de loi Macron.
Les sénateurs ont adopté, sous les applaudissements, un amendement centriste défendu par Nathalie Goulet permettant aux magasins de commerce de détail, d'une surface supérieure à 1 000 m2, de « mettre en place une convention d'organisation de la collecte sécurisée des denrées alimentaires invendues encore consommables au profit d'une ou plusieurs associations d'aide alimentaire ».
Pour que cette disposition puisse entrer en vigueur, il faut maintenant qu'elle soit votée à l'Assemblée nationale.
Une pétition de 170 000 signatures
Mme Goulet, sénatrice de l'Orne, a expliqué :
« Chaque jour 20 à 40 kg de nourritures sont jetés par chaque supermarché alors que des gens, en France, ne peuvent pas, faute de moyens, se nourrir. »
Elle a souligné qu'Arash Derambarsh, élu de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, a mené une expérience dans sa ville où il a pu distribuer chaque jour plus de 500 euros de nourriture. M. Derambarsh avait par ailleurs lancé une pétition sur le sujet, qui a recueilli 170 000 signatures.
De son côté, le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, a souligné qu'un rapport avait été demandé au député PS Guillaume Garot et qu'il sera remis le 15 avril. « Je vous demanderai donc d'attendre ce rapport », a-t-il défendu, sans être suivi par les sénateurs.
Quelque 1 700 amendements ont été déposés sur l'ensemble du texte dont l'examen va durer jusqu'au 18 avril. Il fera l'objet d'un vote solennel le 6 mai. Le gouvernement a demandé la procédure accélérée, c'est-à-dire une seule lecture par chambre.
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