PHOTOGRAPHIE - Vincent Cassel immortalisé de la même manière qu'Abraham Lincoln (à son époque)? C'est l'idée de Victoria Will qui avait installé son studio de ferrotypes au festival de Sundance en janvier dernier. C'est à l'aide de cette technique photographique qui succède au daguerréotype que Will a réalisé une série de portraits saisissants, visibles à la fin de l'article.
Développé à la fin des années 1850, le ferrotype est un procédé difficile à maîtriser précise Victoria Will, contactée par Le HuffPost: "il a fallu que j'apprenne à utiliser des appareils qui datent de la Guerre de Sécession. Ils sont lourds et la mise au point est particulièrement difficile à faire. Avec de l'entraînement, pas mal de tentatives et autant d'erreurs, ces deux aspects finissent par s'atténuer."
Le ferrotype consiste à remplacer la plaque de verre habituelle par une fine plaque de fer recouverte d’un vernis au collodion -réduisant ainsi le coût des matériaux utilisés. Il permet d'obtenir une image positive qui peut ensuite être facilement gravée sur la plaque de fer puis imprimée.
Outre Vincent Cassel, Robert Redford, Jennifer Connelly, Spike Lee ou Ethan Hawke sont passés devant l'objectif de la photographe qui avoue apprécier le contre-pied. "À une période où les couvertures de magazines sont réalisées à partir d'images retouchées, la nature particulièrement 'crue' du processus m'a inspirée".
Et la photographe de conclure. "Je pense que les gens apprécient l'honnêteté de ces clichés: découvrir un visage qu'on croyait familier tout en étant à l'opposé des portraits digitaux. Les étapes dans la chambre noire participent à l'idée de créer quelque chose d'unique et de rafraîchissant."








