Radio France : Pellerin appelle la CGT, seule encore gréviste, à cesser le mouvement

Quatre syndicats de Radio France sur cinq ont appelé ce mardi, lors de l'assemblée générale, à une reprise du travail. Seule la CGT a appelé à la poursuite du mouvement. La grève a été reconduite jusqu'à mercredi et la ministre de la Culture s

Radio France : Pellerin appelle la CGT, seule encore gréviste, à cesser le mouvement

    La grève est reconduite pour 24 heures à Radio France. Quatre syndicats sur cinq (CFDT, FO, SUD et Unsa) ont pourtant appelé ce mardi, lors de l'assemblée générale, à une reprise du travail. Seule la CGT, premier syndicat tous collèges confondus, a appelé à la poursuite du mouvement.

    L'unité syndicale n'existe donc plus au sein de la radio publique et le 28e jour de grève, prévu mercredi, marque vraisemblablement un essoufflement du mouvement. C'est le plus long conflit qu'ait jamais connu le groupe public.

    La ministre de la Culture Fleur Pellerin a aussitôt appelé la CGT, seul syndicat encore gréviste à Radio France, à cesser le mouvement. «Quatre des cinq organisations syndicales qui appelaient à la grève ont levé leur préavis (...) Elles ont fait le choix clair de la responsabilité et de l'avenir de Radio France. Je souhaite que la CGT puisse rejoindre cette tendance majoritaire. Je ne doute pas de sa responsabilité et de celle de ses instances», écrit la ministre dans un communiqué.

    Dans la foulée, le PDG de Radio France, est sorti de son silence pour appeler «solennellement à la reprise du travail».

    En tout, 70 personnes avaient voté contre la poursuite de la grève et 33 se seraient abstenues lors de l'assemblée générale, une majorité des quelque 400 personnes présentes se prononçant pour la poursuite du mouvement. Une nouvelle AG doit se tenir mercredi à 10 heures.

    VIDEO. Radio France : grève reconduite mais front syndical divisé

    Les principales inquiétudes des salariés

    La principale pierre d'achoppement demeure le projet de mutualisation des programmes des 44 stations du réseau France Bleu, prévu dans le «plan stratégique» présenté par le PDG Mathieu Gallet, ces radios craignant d'y perdre leur identité locale. «La question la plus douloureuse de ce conflit, c'est les radios locales, c'est le point le plus dur», estime ainsi Jean-Paul Quennesson, délégué SUD.

    Les syndicats s'inquiètent également du volet emploi du plan stratégique, qui prévoit notamment une «réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein», avec 300 à 380 départs volontaires. Autre sujet de désaccord : les deux orchestres symphoniques de Radio France, qui doivent faire l'objet d'un «redimensionnement». «Le médiateur nous a beaucoup écoutés. On lui a beaucoup parlé. On espérait beaucoup et finalement, on n'a pas grand-chose», a estimé Renaud Dalmar (CFDT).