
Vous connaissez probablement Monsanto comme étant le premier producteur mondial de semences génétiquement modifiées, un géant de l’agro-industrie accusé de tous les maux par ses ennemis, comme celui d’encourager notre dépendance aux pesticides ou pousser les agriculteurs indiens au suicide.
Cette réputation est la dernière en date ; l’entreprise a endossé de multiples identités depuis sa création. Fondée en 1901 par un pharmacien de Saint-Louis, Monsanto a commencé par produire un édulcorant artificiel. Dans les décennies qui ont suivi, elle a élargi ses activités aux produits chimiques industriels et sorti son premier herbicide, le 2,4-D, en 1945. Dans les années 1950, elle a commercialisé un détergent pour lessive, le tristement célèbre insecticide DDT et des substances chimiques pour les bombes nucléaires. Une dizaine d’années plus tard, elle commençait à produire des tonnes d’agent orange [herbicide le plus utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam pour défolier les forêts]. Et dans les années 1970, elle est devenue l’un des plus grands producteurs de lampes LED.
C’est à cette époque que Robb Fraley est entré chez Monsanto. Aujourd’hui directeur du département de technologie, il a commencé comme technicien s

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Lancé en 1976 par quelques passionnés de journalisme d’investigation, Mother Jones revendique fortement son identité progressiste et contestataire. Ce magazine de gauche, d’envergure nationale, traite de l’actualité ainsi que des grands thèmes de notre temps : environnement, justice sociale, etc.
Le nom du titre reflète ses valeurs : militantisme, défense des intérêts des travailleurs et qualités rhétoriques. Il porte le surnom de Mary Harris (1837-1930), veuve d’un immigrant irlandais, devenue un symbole de la classe ouvrière, du mouvement syndical et de la gauche contestataire aux États-Unis. Le magazine se donne pour mission d’informer et d’inspirer un monde plus juste et plus démocratique. En 1977, Mother Jones a été primé par les National Magazine Awards pour son enquête sur la dangereuse Ford Pinto. La plupart des articles sont écrits par des journalistes indépendants. Afin d’éviter toute pression commerciale, le magazine repose essentiellement sur les contributions financières des lecteurs.
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