A Tunis, le mausolée de la terreur

Par Céline Lussato

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Le mausolée de Saïda Manoubia, une sainte soufie du XIIIe siècle, sur les hauteurs de Tunis.

Le mausolée de Saïda Manoubia, une sainte soufie du XIIIe siècle, sur les hauteurs de Tunis. EMERIC FOHLEN

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Hedia est la gardienne d'un sanctuaire du soufisme, cet islam mystique pris pour cible par les salafistes. En janvier, le veilleur d'un autre tombeau a été égorgé. Depuis, elle vit dans la peur.

Trouver le mausolée de Saïda Manoubia relève du jeu de piste. La sainte soufie se cache sur les hauteurs de Tunis. Seuls les conseils avisés des habitants du quartier populaire de la Manouba permettent de dénicher, au détour d'une ruelle aux trottoirs rongés par le temps, l'escalier qui mène à son sanctuaire. Une volée de marches partiellement dissimulées par une double porte en bois peint, qui semblent mener à une simple habitation.

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“C'est bien là ! Vous ne vous trompez pas !” confirme Hedia, la gardienne de la zaouia, l'édifice religieux. Un timide sourire et de grands yeux noirs, la jeune femme d'une trentaine d'années explique d'une voix douce et posée que Saïda Aïcha Manoubia a vécu dans cette maison “de l'âge de 14 ans jusqu'à sa mort à 76 ans en 1257”. “Mais elle est encore là avec nous", assure-t-elle.

L'érudite qui lut, dit-on, 1.520 fois le Coran, est enterrée dans …

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