Le rendez-vous discret était fixé mardi soir à l'Élysée. Un proche du président de l'Assemblée résume l'enjeu : François Hollande ne peut pas se payer le luxe de voir la région la plus peuplée de France basculer à droite à un an de la présidentielle. Or, pour l'instant, on y va tout droit. L'équipe sortante est minée par les rivalités. D'où l'idée de faire émerger cette candidature Bartolone, qui est prise de plus en plus au sérieux, à entendre par exemple le député de Seine-Saint-Denis, Mathieu Hanotin. "Claude Bartolone est l'une des rares personnalités aujourd'hui à gauche à incarner presque physiquement le rassemblement avec les écolos, les communistes, avec toute la gauche", estime-t-il.
Claude Bartolone hésite encore. Il pose ses conditions. Il souhaite rester président de l'Assemblée pendant la campagne sans que ça lui soit reproché par les socialistes. Il veut s'assurer du soutien réel de Manuel Valls, élu lui aussi d'Île-de-France. Il soupçonne le Premier ministre de lui savonner la planche. "S'il a des assurances, alors il se lancera", affirme un des hommes qui est à la manœuvre. Sa réponse devrait intervenir dans deux semaines tout au plus. Les candidats socialistes ont jusqu'au 7 mai pour se faire connaître. En attendant, François Hollande met tout son poids dans la balance pour le convaincre.
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