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La police déjoue fortuitement un projet d’attentat à Villejuif

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé qu’un étudiant algérien projetait d’attaquer une ou deux églises de la banlieue parisienne.

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Publié le 22 avril 2015 à 11h29, modifié le 03 août 2015 à 08h46

Temps de Lecture 2 min.

C’est une affaire aussi inquiétante qu’étrange. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé à la presse, mercredi 22 avril, qu’un projet d’attentat contre une ou deux églises de la banlieue parisienne avait été fortuitement déjoué par la police, dimanche 19 avril. Son auteur, interpellé et placé en garde à vue, est par ailleurs soupçonné d’être le meurtrier d’une professeure de fitness retrouvée morte dans sa voiture dimanche à Villejuif (Val-de-Marne).

Selon les informations du Monde, il s’agit d’un étudiant en électronique algérien de 24 ans arrivé en France en 2010 dans le cadre du regroupement familial. Sa compagne a également été interpellée, indique une source proche de l’enquête.

Connu des services de renseignement

Tout commence par un banal appel au SAMU, dimanche matin, peu avant 9 heures. Un homme, blessé par balle dans une rue du 13arrondissement de Paris, affirme avoir été agressé et perdre beaucoup de sang. Sur place, le SAMU appelle la police, comme il se doit en cas de blessure par arme. En remontant les traces de sang, les policiers arrivent jusqu’à un véhicule garé non loin de là. A l’intérieur, un arsenal de guerre : kalachnikov, arme de poing, gilet pare-balles, munitions et gyrophare.

A l’hôpital, le blessé reconnaît être le propriétaire du véhicule. En perquisitionnant son appartement dans le 13arrondissement, les policiers découvrent des documents écrits « établissant sans ambiguïté que l’individu projetait de commettre un attentat, vraisemblablement contre une ou deux églises », a précisé Bernard Cazeneuve. Plusieurs armes et des gilets tactiques laissent penser qu’il aurait pu avoir des complices.

Le ministre de l’intérieur a précisé que les services de renseignement connaissaient le jeune homme depuis qu’il avait manifesté son désir de rejoindre la Syrie en 2014. Son environnement technique (données de connexion, téléphonie…) avait été établi, et il faisait l’objet d’une « fiche S », comme sûreté de l’Etat, qui implique une surveillance policière « sans attirer l’attention ».

Blessé par inadvertance ?

Selon les informations du Monde, le jeune homme avait disparu une semaine en Turquie en février 2015. Une nouvelle analyse de son environnement technique n’avait pas permis de « justifier l’ouverture d’une information judiciaire », a précisé Bernard Cazeneuve mercredi matin.

Les investigations menées depuis dimanche conduisent les enquêteurs à établir un lien entre ce jeune homme, sa blessure à la jambe, son projet d’attentat et le meurtre jusqu’ici non élucidé d’une jeune femme âgée de 32 ans originaire de Caudry, près de Valenciennes (Nord), qui avait rejoint samedi la banlieue parisienne pour y suivre un stage de Pilates. Aurélie Châtelain avait été retrouvée morte dimanche matin à Villejuif sur le siège passager de son véhicule, touchée par un tir.

Les enquêteurs soupçonnent l’étudiant d’avoir tenté, pour une raison inconnue, de voler son véhicule. Une tentative de vol manquée à l’occasion de laquelle il se serait tiré une balle dans la jambe par inadvertance. Il est établi qu’il s’est rendu à Villejuif le matin des faits et son ADN ainsi que des traces de sang ont été retrouvés dans la voiture d’Aurélie Châtelain.

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