La secrétaire en chef du gouvernement hongkongais Carrie Lam a présenté au Conseil législatif (Legco) le 22 avril sa version définitive du plan de réforme du processus électoral du chef de l’exécutif, qui reste dans le cadre rigide dessiné par Pékin, annonce le South China Morning Post. Ce plan a immédiatement été rejeté par le camp démocrate, à l’origine de la “Révolution des parapluies”, qui avait fait descendre dans la rue des milliers de Hongkongais entre septembre et octobre 2014.

Les représentants démocrates ont quitté la salle et ont annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de protestation. Ce projet marquerait “la fin de toute évolution démocratique à Hong Kong”, a estimé le président du Parti civique Alan Leong.

Le dirigeant étudiant Joshua Wong, qui a eu un rôle important dans le mouvement de protestation, a qualifié le projet gouvernemental de “rétrograde”, en particulier le fait que le scrutin pour élire le chef de l’exécutif soit majoritaire à un tour, ce qui permettrait à un candidat d’être élu en ayant reçu très peu de suffrages, même en cas d’abstention massive.

Pour être mis en œuvre, le projet doit être approuvé par le Legco. Le camp pro-Pékin n’est pas assuré d’obtenir la majorité.