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Les services allemands ont espionné pour le compte des Etats-Unis

Des entreprises et des responsables politiques européens, notamment français, ont été espionnés à l’insu de la chancelière Angela Merkel.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 24 avril 2015 à 11h19, modifié le 24 juin 2015 à 10h46

Temps de Lecture 2 min.

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Des entreprises et des responsables politiques européens, notamment français, ont été espionnés à l’insu de la chancelière Angela Merkel.

Les services secrets allemands ont, ces dernières années, espionné, pour le compte des Etats-Unis, des entreprises européennes – dont EADS –, mais aussi des responsables politiques et des hauts fonctionnaires européens, notamment français. L’information, révélée par le Spiegel Online, jeudi 23 avril, aurait été confirmée par de très proches collaborateurs de la chancelière Angela Merkel, notamment son bras droit, Peter Altmaier, devant quelques députés, en fin de journée.

Le porte-parole d’Angela Merkel a publié un communiqué indiquant que « la chancellerie a identifié des faiblesses techniques et d’organisation au sein du BND [les services de renseignement extérieur] » et qu’elle « a ordonné que cela soit corrigé sans retard ». La suite du communiqué est aussi elliptique : « Il n’y a toujours aucune preuve d’une surveillance de masse des citoyens allemands et européens », ce qui laisse entendre qu’il y a bien eu des écoutes ciblées.

Selon l’hebdomadaire « Der Spiegel », les Américains ont utilisé le BND comme un sous-traitant

Après les attentats du 11-Septembre, les services de renseignement allemands ont renforcé leur coopération avec leurs homologues américains. Mais il est de plus en plus évident que cette coopération ne s’est pas limitée pas à la lutte contre le terrorisme. Selon l’hebdomadaire Der Spiegel, les Américains ont utilisé le BND comme un sous-traitant. Ils lui donnaient les adresses IP et les numéros de téléphone à espionner. En principe, les services allemands devaient vérifier que les demandes des Américains étaient pertinentes, et les responsables politiques étaient informés.

« Trahison »

Mais, au fil des années, les Américains ont fait des demandes de plus en plus nombreuses – « des centaines de milliers voire des millions », affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung – au point de « noyer » les services secrets, qui ont de moins en moins pris la peine d’en vérifier la pertinence. Surtout, il n’est pas évident que cette pratique ait été connue de la chancellerie avant le mois dernier.

Signe de la défiance qui s’est installée entre le BND et les députés chargés de contrôler son activité : lorsqu’ils ont appris l’information du Spiegel Online, les membres de la commission parlementaire qui enquête sur les écoutes de la NSA américaine ont immédiatement mis fin à l’audition du président du BND, Gerhard Schindler, qu’ils étaient justement en train d’interroger et ont demandé que la chancellerie envoie un collaborateur d’Angela Merkel.

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