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Guinée

Guinée : l'opposition siègera à l'Assemblée à l'exception du parti de Lansana Kouyaté

La décision des partis d'opposition était attendue après les élections législatives guinéennes du 28 septembre dernier. Allaient-ils ou non boycotter les bancs de l'Assemblée ? L'opposition, à l'exception du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN), le parti de Lansana Kouyaté, a décidé de siéger en compagnie du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti d'Alpha Condé. Une décision prise au nom de la paix et de la cohésion nationale. Aucun parti n'a la majorité qualifiée de 51% mais le RPG avec ses quatre partis alliés dispose de cette majorité. L'opposition quant à elle dispose de 54 à 55 sièges sur les 114 que compte l'Assemblée.

Lansana Kouyaté, leader du PEDN.
Lansana Kouyaté, leader du PEDN. Olivier Rogez/RFI
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C’est au sortir d’une rencontre au sommet de ses dirigeants que l’opposition a décidé de siéger à la nouvelle Assemblée nationale élue le 22 septembre 2013 Cette dernière n’a d'ailleurs pas encore pris ses fonctions.

C'est d'abord pour essayer de participer au débat, prendre des initiatives pour éviter que pour les échéances prochaines, il y ait des fraudes. Si on est à l'Assemblée, on peut être plus efficace dans ce combat contre la fraude électorale.

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Olivier Rogez

Deux députés du parti de Lansana Kouyaté ont par contre pris la position inverse en décidant de ne pas siéger. C’est son porte-parole Aboubacar Sylla qui l’a annoncé à la presse : « Toute l’opposition républicaine va siéger à travers ses députés élus au niveau de l’Assemblée nationale en dehors des deux députés du PEDN. Nous avons pris cette décision parce que, d’abord, nos structures ont donné un avis favorable quant à ce siège, mais aussi parce que nous sommes soucieux de la consolidation de la paix dans ce pays, de la consultation de la cohésion nationale. Et nous voulons contribuer à la mise en place en République de Guinée d’un environnement socio-politique plus stable et plus favorable à l’amélioration des conditions de vie des populations ».

Ce n’est pas tout, dit le porte-parole de l’opposition guinéenne : « Nous voulons également faire en sorte que l’opposition puisse à travers sa participation à l’Assemblée nationale initier des lois qui vont permettre de contenir les dérives du pouvoir en matière de gouvernance politique, économique et sociale et favoriser la création d’investissements sociaux. Et plus généralement contribuer plus efficacement à la lutte contre la pauvreté, contre l’exclusion et contre l’injustice ».

Dans les plus brefs délais, l’opposition va s’atteler à ramener Lansana Kouyaté dans l’hémicycle parce qu’elle a besoin de son expérience pour les prochaines batailles.

Ce qui s'est passé est contraire à la déontologie électorale et à la déontologie même démocratique. On a vu tout ce qu'il y a eu comme violations, comme fraudes massives. Et nous avons dénoncé cela. A notre grande surprise la Cour suprême a dit qu'elle n'était pas compétente pour juger, ce qui prouvait déjà que véritablement il y avait quelque chose de vrai dans ce qui avait été dénoncé. Et le PEDN a été la première victime...

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