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L’Australien parti soigner Daesh - Prédateur sexuel devenu djihadiste

Tareq Kamleh, alias Abou Youssouf al-Australi.
Tareq Kamleh, alias Abou Youssouf al-Australi. © Facebook
Kahina Sekkai , Mis à jour le

Dans une nouvelle vidéo de propagande, le groupe terroriste Daesh met en scène un médecin australien parti soigner les Syriens. Déjà, le comportement en Australie de Tareq Kamleh, qui se fait désormais appeler Abou Youssouf al-Australi, n’était pas irréprochable....

Des plages australiennes aux hôpitaux syriens. Loin de l’image qu’il a partagée sur Facebook, Tareq Kamleh a abandonné les sessions de surf. Désormais, il se fait appeler Abou Youssouf al-Australi, porte une blouse bleue et tient un nouveau-né dans ses bras. Ce pédiatre australien a choisi de quitter son pays pour rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Etat islamique à Raqqa et mettre à profit son expérience. Il a été au centre d’une vidéo de propagande diffusée vendredi dernier, dans laquelle il déclare regretter d’avoir «attendu aussi longtemps» pour rejoindre le «califat» et «aider la oumma musulmane dans [son] domaine», la médecine. «Quand je suis arrivé, j’ai été très heureux de cette décision, j’étais triste d’avoir mis autant de temps, j’aurais aimé venir plus tôt», explique-t-il. Il a quitté l’Australie le 10 mars dernier.

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Il déplore le manque de personnel médical sur place: «En arrivant, j’ai été déçu de voir combien de frères et de sœurs musulmans qui travaillent dans le domaine médical, des médecins et des infirmières, kinés, dentistes, vivent toujours en Occident alors que les musulmans ici souffrent vraiment, non pas du manque d’équipement ou de médicaments, mais de soins médicaux qualifiés.»

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Un "prédateur sexuel à deux visages"

Tareq Kamleh, devenu Abou Youssouf al-Australi.
Tareq Kamleh, devenu Abou Youssouf al-Australi. © Facebook

Selon un de ses anciens collègues de l’hôpital de Mackay, où il a passé 11 mois en 2013, Tareq Kamleh «était un très bon médecin impliqué, qui s’entendait bien avec les patients et le personnel». «Il était amical et sympathique, avait un bon niveau de médecine», a poursuivi le Dr Michael Williams. Seulement, loin de ses airs de gendre idéal devenu djihadiste, Taraq Kamleh était déjà connu défavorablement en Australie. Selon «The Australian », son comportement avait inquiété la direction de l’hôpital de Mannum. C’était un «prédateur sexuel à deux visages», a assuré un ancien collègue. «Je pouvais voir qu’il était confus à propos de lui-même. Quand ses parents lui rendaient visite, il les emmenait à la mosquée de l’université et prétendait y aller régulièrement», a-t-il poursuivi, assurant que le jeune homme s’était même créé un second compte Facebook pour draguer des filles dans le dos de ses compagnes du moment. Il aurait eu des relations sexuelles non protégées avec une patiente, une ancienne prostituée héroïnomane.

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Tareq Kamleh aurait eu un brutal changement de personnalité l’année dernière, selon ses collègues: «Il était devenu tellement pieux qu’il disait à ses copines que leur amitié était inappropriée. D’après ce que j’ai entendu, même quand il était dans le nord du Queensland, son idée fixe était de changer de vie. Il pensait que la vie qu’il menait n’était pas la bonne.» Ses manières de séducteur en série ont peu à peu laissé la place à la religion, passant de son titre de «l’interne qui a couché avec le plus de filles» à ne plus parler du tout aux femmes.

Pour son implication dans le groupe terroriste en Syrie, s’il revient un jour en Australie, Tareq Kamleh encourt une peine de 25 ans de prison.

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