Où habitent les plus grands racistes aux Etats-Unis ? “Dans les parties rurales du Nord-Est et du Sud”, répond une étude publiée par la revue scientifique Plos ONE et citée par le Washington Post, qui en a dressé une carte.
Cette réponse, les scientifiques l’ont trouvée en ayant recours à une approche nouvelle “mais qui a un sens quand on y réfléchit bien”, estime le quotidien américain : en consultant les données sur les tendances de recherche fournies par Google.

Concrètement, les chercheurs ont identifié les recherches contenant le “N-word”, le terme raciste nigger, en tentant d’exclure les recherches dont ils estimaient qu’elles n’utilisent pas ce mot de manière péjorative. “Rassemblées pendant plusieurs années et à travers plusieurs millions de recherches, ces données nous fournissent une bonne idée pour savoir où se trouve la plus forte occurrence d’un type particulier de racisme”, estime le journal.

Résultat : non pas dans le Sud irrémédiablement réputé raciste, “mais sur une ligne allant des Appalaches à partir de la Géorgie en passant par New York et jusque dans le Vermont”, une partie du Michigan et une bonne partie de l’Ohio.

L’inventeur de la méthode, le spécialiste des données Seth Stephens-Davidowitz, explique l’avantage des données de Google : “Il est improbable qu’elles soient faussées par des phénomènes de censure sociale. Les gens qui font des recherches dans Google sont en ligne et le plus souvent seuls [devant leur écran], il leur est plus facile d’exprimer des tabous sociaux.”