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L'Allemagne aurait espionné des officiels français et européens pour le compte de la NSA

La presse allemande révèle un nouveau volet dans l'affaire qui embarrasse Berlin : outre des entreprises, les services secrets allemands auraient surveillé des hauts fonctionnaires pour les Etats-Unis.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 29 avril 2015 à 21h19, modifié le 30 avril 2015 à 19h38

Temps de Lecture 2 min.

L'affaire provoque une tempête politico-médiatique à Berlin. Les nouvelles révélations à paraître dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, jeudi 30 avril, risquent de ne rien arranger : les services de renseignement allemands, déjà mis en cause pour avoir espionné des entreprises européennes, auraient également surveillé de « hauts fonctionnaires » français et de la Commission européenne pour le compte de la NSA américaine, selon le grand quotidien de Munich.

« Le BND [les services de renseignement allemands] a aidé la NSA à faire de l'espionnage politique », écrit le journal, précisant que des écoutes de « hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères français, de l'Elysée et de la Commission européenne » ont été réalisées à la station d'écoutes bavaroise de Bad Aibling.

Le groupe aéronautique Airbus a annoncé jeudi qu'il allait déposer plainte contre X pour espionnage et qu'il avait « demandé des informations » à Berlin, après les accusations selon lesquelles il ferait partie de la liste des entreprises européennes espionnées. 

Des explications attendues

Des révélations sur l'espionnage supposé depuis 2008 de firmes européennes par le renseignement allemand pour le compte de la NSA embarrassent depuis lundi le gouvernement de la chancelière Angela Merkel, qui s'est toujours posé en victime de ses alliés américains.

Dans le cas de la surveillance d'entreprises, l'espionnage industriel n'a pu avoir lieu que « dans des cas isolés », souligne la Süddeutsche Zeitung, qui précise que les Etats-Unis cherchaient à l'époque des « informations sur des exportations illégales ».

En revanche, affirme le quotidien, citant une source décrite comme digne de confiance et connaissant les procédures au sein du BND, « le cœur [du problème] est l'espionnage politique de nos voisins européens et des institutions de l'Union européenne ».

Le ministre de l'intérieur allemand, Thomas de Maiziere, qui était à l'époque chef de la chancellerie et ne pouvait donc pas ignorer, selon plusieurs médias allemands, les activités du BND, a proposé de s'expliquer la semaine prochaine devant la commission d'enquête parlementaire allemande chargée de faire la lumière sur les pratiques de l'agence américaine.

L'Allemagne choquée par les révélations de Snowden en 2013

Par ailleurs, le gouvernement est accusé par l'opposition d'avoir menti, en déclarant le 14 avril dans une réponse écrite au groupe parlementaire du parti de gauche radicale Die Linke ne rien savoir d'un quelconque espionnage économique par la NSA.

« Je récuse catégoriquement l'affirmation consistant à dire que le gouvernement n'a pas dit la vérité », a déclaré mercredi Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, lors d'une conférence de presse régulière.

L'Allemagne avait été choquée à l'été 2013 par les révélations d'Edward Snowden, ancien consultant de la National Security Agency, selon lesquelles l'agence avait mis en place un vaste système de surveillance des communications des Allemands, jusqu'au téléphone de la chancelière, pendant plusieurs années.

Le Monde.fr avec AFP

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