Juppé favorable à l'exploration du gaz de schiste en France

"Je pense que la France devrait accepter un pôle d'expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux", a déclaré l'ancien Premier ministre.

Source AFP

Alain Juppé se dit favorable à l'exploration du gaz de schiste en France.
Alain Juppé se dit favorable à l'exploration du gaz de schiste en France. © NICOLAS TUCAT/AFP

Temps de lecture : 2 min

En visite dans la métropole québécoise, ce mercredi, Alain Juppé a demandé une "croissance plus sobre" en énergies non renouvelables, tout en assurant être favorable à l'exploration du gaz de schiste en France. L'ancien Premier ministre a tenu à souligner avant toute chose qu'il ne croit "pas à la décroissance (à la différence) d'écologistes intégristes".

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Toutefois, a-t-il ajouté, la croissance des prochaines années "ne sera pas la même qu'il y a 20 ans ou 30 ans, ce ne sera pas le modèle de croissance des 30 Glorieuses, ce sera une nouvelle forme de croissance : la bonne croissance". D'abord avec la presse, puis lors d'une conférence devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), il a vanté cette "bonne croissance" qui "sera plus sobre en consommation de ressources rares. "Ce sera une croissance circulaire : on a trop été habitué à gaspiller et à jeter, il faut désormais recycler", a avancé M. Juppé, personnalité politique préférée des Français selon un récent sondage.

"Une politique de mixte énergétique"

Candidat à la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, il a prôné "une politique de mixte énergétique" grâce notamment au nucléaire et aux "énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc) qui ont des potentialités considérables". "En ce qui concerne l'exploitation des gaz de schiste, je pense que la France devrait accepter un pôle d'expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux", a dit M. Juppé, qui fut brièvement ministre de l'Écologie en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

À l'époque, M. Sarkozy avait imposé un moratoire sur ces hydrocarbures non conventionnels qui seraient présents dans l'est du pays. L'ex-président est désormais favorable à leur exploration. M. Juppé souhaite que le pôle dont il appelle à la création examine l'étendue des ressources et détermine "ensuite quelles sont les techniques qui sont effectivement acceptables du point de vue du développement durable". "Plutôt que de dire niet à tout, je pense que sous un contrôle effectif et avec des précautions requises, un pôle expérimental pourrait être utile", a-t-il ajouté, n'excluant pas le recours à la controversée fracturation hydraulique.


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Commentaires (8)

  • Tousofns

    La force de Juppé, c'est d'allier l'intelligence au bon sens tandis que Sarkozy n'a qu'un bon sens minimun et que Royal est bornée.
    Bien sûr qu'il faut procéder à des expérimentations et à des recherches scienti-
    fiques et techniques, pour trouver le meilleur mode d'exploitation du gaz de schiste. On pourrait envisager que cette " recherche" soit financée par TOTAL, GDF, EDF, AREVA, CEA, sous la supervision des Houillères de France, du BRGM et de l'Ecole des Mines, encadrés par le CNRS.

  • Tousofns

    M. Juppé ne demande pas qu l'on fasse n'importe quoi. Il préconise des études et des recherches, afin de déterminer si, la fin des temps, annoncée par les
    "écologistes" - tous diplômés en droit ou en sciences humaines, mais sans connaissances scientifiques - pourrait résulter de l'exploitation du gaz de schiste

  • bjpb

    Enfin un homme politique de premier plan qui ose se dire favorable à la recherche sur le gaz de schiste : "je pense que la France devrait accepter un pôle d'expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux". Il a raison. La France n'a pas le droit de se refuser ce potentiel de croissance par simple idéologie écolo-décroissance.