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François Hollande fête mercredi le troisième anniversaire de sa victoire à la présidentielle. Voici un rappel, depuis le général de Gaulle, de la situation à laquelle étaient confrontés ses prédécesseurs à pareil moment de leur mandat :
Charles de Gaulle
- Premier septennat (1958-1965) : revenu au pouvoir après une longue "traversée du désert", Charles de Gaulle doit faire face, après sa formule "Je vous ai compris" prononcée à Alger en 1958, à la colère des pieds-noirs et de l'armée, qui se sentent trahis. Le 21 avril 1961 a lieu le "putsch des généraux" à Alger. Mais l'insurrection de ce "quarteron de généraux en retraite", selon son expression, échoue.
- Second septennat (1965-1969) : trois ans après avoir été réélu (au suffrage universel direct - une première - face à François Mitterrand), le général, en perte de vitesse, se retrouve confronté aux manifestations de Mai 68. Le pays est paralysé, de Gaulle quitte secrètement la France le 29 mai, l'espace de quelques heures, pour rencontrer à Baden-Baden (Allemagne) le général Massu. De retour à Paris, il reprend la situation en main et dissout l'Assemblée nationale (victoire écrasante de la droite fin juin). Mais c'est le début de la fin pour l'homme du 18 juin : un an après, le non l'emporte au référendum sur la régionalisation. De Gaulle s'en va.
Georges Pompidou (1969-1974) : situation économique exceptionnelle avec une croissance de 6 % par an en moyenne, ce qui situe la France juste derrière le Japon. Pompidou congédie en juillet 1972 son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, visé par une campagne de presse violente (sur ses impôts notamment) et dont il n'apprécie guère le projet de "nouvelle société". C'est encore le secret absolu sur sa maladie, diagnostiquée dès début 1971, mais ses absences récurrentes nourrissent la rumeur. Il mourra deux ans plus tard, le 2 avril 1974.
Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981) : après des mesures sociétales importantes (légalisation de l'avortement, droit de vote à 18 ans...), le plus jeune président de la République - élu à 48 ans - doit affronter les conséquences du premier choc pétrolier de 1973. Il lance avec son Premier ministre Raymond Barre un deuxième plan d'austérité en avril 1977. Depuis son départ de Matignon, Jacques Chirac, qui vient de créer le RPR, lui mène la vie dure et s'empare, aux municipales de mars 1977, de la mairie de Paris face au poulain de VGE, Michel d'Ornano. La gauche, elle, rafle les deux tiers des villes de plus de 30 000 habitants. Mais elle ne parviendra pas à transformer l'essai un an plus tard, aux législatives de 1978.
François Mitterrand
Premier septennat (1981-1988) : après le "tournant de la rigueur" de 1983, le premier président socialiste de la Ve doit faire face à des manifestations monstres pour la "défense de l'école libre" (1,2 million de personnes dans les rues de Paris le 24 juin 1984). Le projet de loi Savary sur l'école privée est retiré, le Premier ministre Pierre Mauroy démissionne (remplacé par Laurent Fabius) et les quatre ministres communistes quittent le gouvernement. Aux européennes, le FN récolte près de 11 % des voix. Deux ans plus tard, François Mitterrand devra affronter sa première cohabitation.
Second septennat (1988-1995) : affaibli par la maladie, Mitterrand connaît un - bref - regain de popularité début 1991 après la guerre du Golfe. En mai, il remercie son Premier ministre Michel Rocard et appelle à Matignon Édith Cresson. Première femme nommée à ce poste, elle n'y restera que onze mois, remplacée en avril 1992 par Pierre Bérégovoy. La fin de règne sera crépusculaire (affaires, suicide de Bérégovoy, seconde cohabitation...).
Jacques Chirac
Septennat (1995-2002) : après la dissolution ratée de juin 1997, Jacques Chirac est en pleine cohabitation avec le socialiste Lionel Jospin et sa "dream team", qui bénéficient d'une nette amélioration de la conjoncture économique. Très affaibli, le président retrouve quelques couleurs au moment de la Coupe du monde de football, remportée en juillet 1998 par les Bleus.
Quinquennat (2002-2007) : après la victoire du non au référendum constitutionnel sur l'Europe, le 29 mai 2005, Jacques Chirac congédie de Matignon Jean-Pierre Raffarin, le remplaçant par Dominique de Villepin et rappelant Nicolas Sarkozy à l'Intérieur. En septembre, il subit un AVC qui handicapera sa fin de mandat et doit faire face, en novembre, aux émeutes urbaines (état d'urgence décrété).
Nicolas Sarkozy (2007-2012) : trois ans après sa victoire à la présidentielle face à la socialiste Ségolène Royal, le "petit Français de sang mêlé" prend le virage de la droitisation avec son discours de Grenoble, en juillet 2010, où il plaide notamment pour un élargissement des possibilités de déchéance de la nationalité française. À l'UMP, certains dénoncent le poids croissant pris par son très droitier conseiller, Patrick Buisson, ancien responsable de Minute. Il engage aussi la réforme des retraites, avec le relèvement progressif de l'âge légal à 62 ans.
Le référendum de 1969 portait bien sur un projet complexe mêlant la décentralisation et la représentation privilégiée des acteurs de la vie économique et sociale. Il y avait bien de façon claire deux réformes en une seule question, pour simplifier, régionalisation et Sénat.
Comme dans tous les référendums en France (et ce serait hélas encore le cas aujourd'hui) les Français ne répondent pas à la question posée mais vote pour ou contre le gouvernement en place…
Les autres pays européens aussi, en particuliers l'Allemagne, mais comme entre 2002 et 2012 aucune réformes structurelles ne fut amorcées par Chirac dont Sarkozy était un ministre de premier plan et Sarkosy lui-même, la crise s'est faite ressentir plus durement plongeant tous les clignotants dans le rouge, comme on ne change pas les choses d'un claquement de doigts, il a fallu 3 ans de gouvernement Hollande pour qu'ils reverdissent et il faut plus pour que les bénéfices touchent les français !
Quand on se penche sur le cas hollande, on est frappé par l'attitude de la personne, on a l'impression que ce type tombe toujours des nues et est presque etonné de s'etre retrouvé president, qu'il n'y croit pas et expedie bon gre mal gré les affaires du pays. En tous cas il n'est guere a la hauteur de sa tâche et doit surement s'en rendre compte. De plus secondé par une equipe d'amateurs incompetents, il aurait du s'entourer de personne de talent et integres, mais en politique les renvois d'ascenseur aux copains et soutiens priment avant le bien etre du pays on le voit sans peine dans les resultats plus que mediocres apres 3 ans de mandats.