[Reportage] Népal: à Katmandou, le problème crucial de l'eau
Une semaine jour pour jour après le tremblement de terre qui a dévasté le Népal, la situation humanitaire reste toujours aussi désastreuse. À Katmandou, c’est le manque d’eau qui pose le plus de problèmes aux habitants. Privés d’eau courante, certains sont obligés de recourir à des points d’eau insalubres, situés près de rivières polluées.
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Avec nos envoyés spéciaux à Katmandou, Richard Riffonneau et Daniel Vallot
C’est un simple trou creusé dans la terre, et soutenu par des plaques de métal. Au bout d’une ficelle, un bidon permet de remonter une eau saumâtre.
C’est là que Sharada, une jeune habitante du quartier, vient puiser de l’eau pour sa famille : « Je viens ici tous les matins. Il faut venir très tôt parce que le puits se vide très rapidement et au bout de quelques seaux, l’eau devient marron ».
Deux jours après la catastrophe, un camion-citerne du gouvernement est venu apporter de l’eau dans le quartier, mais Sharada n’a récupéré que quelques litres – et depuis le camion n’est pas revenu.
C’est pour ça, dit-elle, qu’elle doit venir chercher de l’eau ici, dans ce puits insalubre : « Bien sûr, cette eau n’est pas bonne, mais depuis le tremblement de terre il n'y a plus d'eau courante, et nous n'avons pas d'autre solution. Nous avons peur des maladies, mais pour les éviter nous faisons bouillir l’eau avant de la boire. Certains ajoutent du chlore, mais il paraît que ce n’est pas bon de faire ça ».
Le puits se trouve à quelques mètres de la rivière Bishnumati, qui traverse Katmandou, un cours d’eau pollué par les tas d’immondices qui jonchent ses deux rives. C’est pourtant cette eau insalubre que les habitants les plus démunis de ce quartier de Katmandou sont obligés d’utiliser depuis le tremblement de terre.
Reportage à Katmandou
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