Loi sur le renseignement : des victimes du terrorisme s'inquiètent

À la veille du vote du texte à l'Assemblée, l'Association française des victimes du terrorisme réclame "davantage de garde-fous législatifs".

Source AFP

L'Association française des victimes du terrorisme fait part de son
L'Association française des victimes du terrorisme fait part de son "inquiétude au sujet de certaines dispositions au coeur du projet de loi relatif au renseignement" © CITIZENSIDE

Temps de lecture : 1 min

L'Association française des victimes du terrorisme (AFVT) a exprimé lundi ses inquiétudes sur le projet de loi controversé sur le renseignement. L'association en "appelle au législateur pour garantir le respect des droits fondamentaux", à la veille du vote du texte à l'Assemblée.

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Tout en saluant "l'engagement du gouvernement à pourvoir les structures de l'État de toutes les ressources pour lutter efficacement contre le terrorisme", L'AFVT fait part de son "inquiétude au sujet de certaines dispositions au coeur du projet de loi relatif au renseignement", dans un communiqué. Elle réclame "davantage de garde-fous législatifs", estimant notamment que "les critères du fichier judiciaire national automatisé doivent être repensés".

>> À lire aussi - Notre entretien avec Nils Muiznieks, commissaire aux Droits de l'homme du Conseil de l'Europe.

"On ne voudrait pas que, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, on ait une loi trop liberticide", a expliqué Guillaume Denoix de Saint-Marc, directeur général de l'AFVT. Il craint qu'"on soit écouté trop facilement" et réclame un "équilibre entre protection et libertés individuelles".

L'association souligne la nécessité de "garantir le respect des fondamentaux démocratiques : la présomption d'innocence, la protection de la vie privée, la protection des sources et la confidentialité pour les professions concernées, notamment celles de magistrat, d'avocat, de médecin et de journaliste, pour ne citer qu'elles".

>> À lire aussi - Loi sur le renseignement : le pouvoir peut "tomber aux mains d'extrémistes".

Plusieurs associations et syndicats (Amnesty, Ligue des droits de l'homme, Syndicat de la magistrature, Syndicat national des journalistes...) se mobilisent depuis plusieurs semaines contre un texte qui ouvre, selon eux, les possibilités d'"une surveillance de masse" en autorisant certains dispositifs d'écoute et de recueil de données internet.

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Commentaires (5)

  • Speed74

    Certes celui qui n'a rien à se reprocher n'a rien à cacher mais toutes ses écoutés que vont elles devenir ? Imaginer un dictateur ou un espionnage externe de toutes vos donnes de toutes vos discussions si vous. Avez pas le bon avis, le bon réflexe, la bonne moralité, si vous n'êtes pas un bon citoyen selon leurs règles alors oui vous n'aurez rien a vous reprocher, tout comme c'est millions de juifs espionnés torturés tues', comme tous les opposants aux régimes totalitaires ou seulement qui ont une opinion différentes de leurs leaders ! Alors non cette loi est dangereuse, peut être pas aujourd'hui mais une fois votée toutes les dérives sont possibles toutes les utilisations abusives aussi. On est déjà espionnés suis avec nos téléphones. Nos emails nos GPS, nos cartes bleues c'est déjà du délire. Alors ajouter une couche qui autorise le gouvernement a espionner tout à chacun je dis non !

  • LR

    Tous dans le même sens. Ceux qui n'ont rien à cacher etc. Du réchauffé. Des fonctionnaires du ministère de l'intérieur ?

  • Tousofns

    1 ) C'est un progrès démocratique de savoir comment se passeront les écoutes.
    2 ) C'est stupide d'ajouter les délais de la parlotte "républicaine", aux mesures d'urgence, quand il s'agit de terrorisme.
    3 ) Dans ce type de guerre, les journalistes n'ont leur place, qu'a posteriori ; pour
    contrôler, informer et le cas échéant dénoncer.
    Dans l'action, ce sont les femmes et les hommes ces Services qui risquent leur peau, pas les bavards.