Ces athlètes se dopent pour les besoins d'une étude: les résultats sont édifiants
Le résultat des tests est sans appel et prouve que la lutte contre le dopage a toutes ses raisons d'être...
- Publié le 04-05-2015 à 15h24
- Mis à jour le 04-05-2015 à 17h39
Ce dimanche, un reportage un peu particulier a été diffusé dans l'émission Stade 2 sur la chaîne publique France 2. Dans ce documentaire totalement inédit, les téléspectateurs ont pu suivre le parcours de Cédric Fleureton, Guillaume Antonietti et six autres athlètes de différents niveaux, qui ont accepté de prendre des produits dopants pendant un mois. Le résultat est édifiant.
Pour bénéficier d'un vrai rapport avant/après, les scientifiques derrière cette étude particulière ont proposé aux sportifs de subir un premier test à l'effort et divers examens avant toute manipulation... avant de refaire la même chose en toute fin de processus.
EPO, hormones, corticoïdes et auto-transfusions
Entre les deux, différentes injections de produits et manipulations sanguines ont été effectuées sur les cobayes humains.
- Retrait de poches de sang qui seront réintroduites en fin de chaîne pour réaliser une auto-transfusion sanguine
- Injection d'EPO
- Injections d'hormones de croissance
- Prise de corticoïdes
"Un raccourci forcément tellement facile"
Deux conclusions interpellent directement après avoir visionné le reportage. La première est que les athlètes ont, tous à des degrés divers, pu constater une fameuse progression dans leurs performances. Ainsi, sur une course de 3000 mètres, un des huit athlètes est parvenu à gagner 31 secondes en trois semaines... sans entraînement particulier.
"On change de planète"
Guillaume Antonietti constitue, lui aussi, un exemple frappant. Il a gagné 26 secondes sur la même distance et il sent également une très grande différence sur ses parcours d'entraînements habituels... tout en remarquant aussi des différences notables sur son lieu de travail, avec une "sorte d'agressivité que je n'avais pas avant"... Le coureur aura les mots justes: "On change de planète. A mon niveau, gagner 26 secondes sur un 3.000 en 3 semaines, ce n'est pas humain."
Une étude hallucinante qui démontre bien toute l'importance de la lutte antidopage. D'autant plus que le passeport biologique, véritable sésame pour endiguer le processus, possédé par chaque sportif de haut niveau, peut facilement être manipulé à l'aide de micro-dosages.
Quand on sait également que cette enquête a porté sur des dosages tout aussi minimes qui représentent "un dixième d'un gars qui se charge pour augmenter ses performances, ça en dit long..."
On vous laisse découvrir l'entièreté de cet excellent reportage en vidéo...