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Un premier conseil municipal à Saguenay sans prière

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay

Le maire de Saguenay, Jean Tremblay

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

La séance publique du conseil de ville de Saguenay s'est ouverte pour la première fois sans la récitation d'une prière depuis le jugement rendu par la Cour suprême du Canada, le 14 avril dernier.

Comme il l'avait annoncé au lendemain de la décision, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a respecté le jugement du plus haut tribunal au pays.

Toutefois, à la demande de la conseillère Christine Boivin, une minute de silence a été respectée au début de l'assemblée en mémoire des victimes du tremblement de terre au Népal.

Le maire Tremblay a accepté, mais a tenu à souligner qu'il n'est pas question d'observer une minute de silence avant chaque réunion publique.

C'est la première fois depuis 150 ans qu'on ne fait pas la prière à la ville. Effectivement, ça fait drôle. Je ne peux pas être content, mais il faut quand même que je respecte les tribunaux. C'est une directive que j'ai. Mais pour me faire quelque chose, oui. J'y pensais avant, j'y pense encore.

Une citation de Jean Tremblay, maire de Saguenay

La conseillère du secteur de Shipshaw, Julie Dufour, a rappelé que le 4 mai marque l'anniversaire du glissement de terrain de Saint-Jean-Vianney, en 1971 et que l'événement aurait pu aussi mériter une minute de silence.

Une seule personne qui assistait à la réunion, Monique Morin, a abordé le sujet de la prière. « Nous autres, on n'a pas voulu ça », a-t-elle lancé.

« Qu'on nous arrête de faire la prière, c'est une chose, mais qu'on accorde un montant d'argent à la personne qui a assisté à quatre ou cinq réunions, ça, je suis incapable de le comprendre », a répondu le maire Tremblay.

« Le 52 000 $, je suis contente qu'il l'ait ce monsieur-là, mais ce n'était pas à nous autres à le payer », a ajouté Mme Morin.

Interrogé par les journalistes à la fin de la séance du conseil municipal, le maire Jean Tremblay s'est montré plus ouvert aux minutes de silence, en affirmant qu'il les accorderait toutes si elles sont justifiées

Rappel de la décision

Les juges de la Cour suprême estiment à l'unanimité que le règlement municipal concernant la prière contrevient à l'obligation de neutralité religieuse de l'État.

Selon eux, la prière crée une distinction, une exclusion et une préférence fondées sur la religion qui ont pour effet de compromettre le droit d'Alain Simoneau à l'exercice de sa liberté de conscience et de religion.

Les juges croient également que le fait de réciter la prière quelques minutes avant la réunion publique, pour donner le temps aux citoyens qui ne veulent pas y assister de réintégrer la salle, a un effet discriminatoire.

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