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Afrique / Exposition / Art contemporain

Les invisibles du continent africain: prostituées, mineurs, migrants…

« Visibles/Invisibles, l'Afrique urbaine et ses marges » s'intitule la nouvelle exposition de la Fondation Blachère, spécialisée dans l'art contemporain africain. A Apt, dans le sud de la France, elle réunit jusqu'au 26 septembre 15 artistes du continent et des œuvres qui s'intéressent à ceux qui font rarement la Une des médias quand on parle de l'Afrique.

Memoire 1, photographie du Congolais Sammy Baloji, exposée à la Fondation Blachère dans le cadre de l'exposition « Visibles/Invisibles, l'Afrique urbaine et ses marges ».
Memoire 1, photographie du Congolais Sammy Baloji, exposée à la Fondation Blachère dans le cadre de l'exposition « Visibles/Invisibles, l'Afrique urbaine et ses marges ». Sammy Baloji / Collection Blachère
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Ils font le quotidien du continent, mais rarement la Une des médias, et encore moins quand on évoque l'Afrique qui bouge. C'est le point commun entre ces jeunes prostituées d'Addis Abeba photographiées en noir et blanc à la lueur d'une bougie, ces femmes burkinabè au visage buriné accusées de sorcellerie, ces travailleurs des mines du Katanga. Photographes, dessinateurs, sculpteurs, plasticiens, les artistes exposés à la Fondation Blachère en revanche s'y sont intéressés...

Choqué par le jeu de mots « La Marée noire de Lampedusa », le Togolais Clay Apenouvon évoque ainsi les migrants anonymes noyés en Méditerranée. Son installation de film plastique noir emprisonne tel du mazout une centaine d'objets comme ceux que ces hommes, femmes et enfants emportent avec eux.

Avoir une place

Avec des diptyques photographiques en noir et blanc, Nadja Makhlouf rend hommage aux femmes qui ont combattu pour l'indépendance de l'Algérie, car si certaines ont été mises sur le devant de la scène, beaucoup d'autres sont tombées dans l'oubli, comme Nassima Ablal.

« Pendant la guerre, elle s’occupait de taper le premier journal algérien qui s’appelle El Moudjahid, explique Nadja Makhlouf. Nassima Ablal était à côté d’Abane Ramdane qui est un des grands Messieurs de la guerre de libération et elle a fini ses derniers jours dans l’oubli et l’anonymat. C’est probablement une des femmes qui m’ont le plus touchée. »

Des artistes qui redonnent de la dignité aux invisibles du continent africain. A découvrir jusqu'au 26 septembre à la Fondation Blachère à Apt.

 

► Ecoutez le Rendez-vous Culture sur l’exposition Visibles/Invisibles 

 

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