Juve-Real au coup par coup

Le mauvais coup

On joue la 2e minute du match. Suite à une mauvaise relance de la défense madrilène, Marchisio lance parfaitement Vidal dans la surface. Plutôt que de tenter sa chance directement, l’attaquant chilien préfère contrôler et se fait reprendre par Pepe. Un mauvais choix qui pourrait coûter très cher aux Turinois. 

Le coup de crasse

C’était écrit. Face au Real, son club formateur, qui l’a cédé à la Juventus l’été dernier avec une clause de rachat que les dirigeants madrilènes peuvent activer lors deux prochaines intersaisons, Alvaro Morata voulait planter. Vite fait, bien fait. On joue depuis 8 minutes lorsque le jeune attaquant international né dans la capitale espagnole est à l’affût d’une frappe de Carlos Tevez repoussée par Iker Casillas. Il envoie le ballon au fond et fête son but avec retenue. Facile mais classe.

Le coup de boule

Beaucoup mieux dans le jeu après un début de match compliqué, le Real égalise logiquement suite à un joli mouvement entre Carvajal et James Rodriguez côté droit. L’ancien Monégasque adresse un centre parfait pour la tête de Cristiano Ronaldo (27e). Le 306e but du Portugais sous le maillot du Real, son 44e de la tête (le 15e sur 54 cette saison).  

Le coup de bol

Le Real a pris le dessus en cette fin de première période. Au terme d’un superbe mouvement collectif merengue, qui déstabilise la défense bianconera, Isco sert le caviar à James Rodriguez qui, à un mètre du but, balance un coup de boule sur la barre transversale (41e). C’est la sixième fois que le champion d’Europe en titre touche du bois cette saison en C1, total le plus élevé de la compétition avec le Barça. La Juve peut respirer.

Le coup de griffe

Décisif, Carlos Tevez, l’homme fort de la Juventus, répond présent lors de ce grand rendez-vous. Il prend ses responsabilités et s'occupe de tout au moment où il le faut. Parti en contre-attaque un peu avant l’heure de jeu, le meilleur buteur de Serie A provoque et obtient avec malice un penalty, qu’il se charge de transformer lui-même pour redonner l’avantage à la Vieille Dame (58e). L’Apache de guerre est loin d’être enterré.

Le coup de la panne

Avec un petit peu plus de réussite, la Juve aurait pu (dû ?) réussir le break en toute fin de match. Mais Llorente, excentré après avoir effacé Casillas, n'a pas pu armer et s'est contenté de centrer en retrait pour... personne (87e). Idéalement placé au deuxième poteau, ce même Llorente a ensuite trop écrasé sa tête suite à un très bon coup franc de Pirlo (90e+2). Cette fois, c'est le Real qui a pu respirer.

Le coup sûr

Avec ses sept buts inscrits avec la Juventus cette saison en Ligue des champions, Carlos Tevez fait mieux que lors de ses cinq autres participations combinées (6 en 33 matches avant l'exercice 2014-15). (avec OPTA)

Le coucou

Le coup d'oeil : Fabrizio Ravanelli, ancien joueur de la Juventus et vainqueur de la C1 en 1996

«La Juventus a mérité sa victoire. Elle a réalisé un très grand match. Malheureusement pour elle, elle a encaissé un but sur une erreur défensive et ça pourrait lui coûter cher au match retour. C’est vraiment dommage car la Juve a très bien joué le coup, très bien défendu. Mais attention, à l’heure actuelle ce résultat donne l’avantage aux joueurs de la Juventus. Ils ont gagné et cela leur donne beaucoup d’espoir pour se rendre à Madrid et aller décrocher leur place en finale. Tout est possible pour eux. Toute la Juventus a évolué à un très bon niveau mais si je dois désigner l’homme du match, ce serait Alvaro Morata. Il a été le meilleur joueur même si Carlos Tevez a fait un super match aussi. Je ne suis pas du tout surpris de voir la Juve au niveau du Real Madrid, champion d’Europe en titre. Il ne faut pas oublier que les deux équipes étaient déjà proches lors de la saison précédente (NDLR : 2-2, 2-1 pour le Real). La Juventus vient de prouver à tout le monde qu’elle est encore une très grande équipe d’Europe. Lorsque Massimiliano Allegri a pris cette équipe, c’était une surprise et les gens étaient un peu sceptiques. Mais il a fait ses preuves et aujourd’hui il faut lui tirer un grand coup de chapeau.»

Bruno Rodrigues, @brodriguesFF, et Thomas Simon, @ThomasSimon25