Mâcon : six mois ferme pour avoir tenté d'incendier une mosquée

Deux hommes de 18 et 19 ans ont été condamnés mercredi à trois de prison dont six mois ferme pour avoir tenté d'incendier une mosquée ce week-end à Mâcon (Saône-et-Loire).

Mâcon : six mois ferme pour avoir tenté d'incendier une mosquée

    Deux hommes de 18 et 19 ans ont été condamnés mercredi à trois ans de prison dont 30 mois avec sursis pour avoir tenté d'incendier une mosquée dans la nuit de samedi à dimanche à Mâcon (Saône-et-Loire). Interpellés lundi puis placés en garde à vue, les deux hommes ont été jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de la ville pour «dégradation d'un lieu de culte en bande organisée».

    En garde à vue, les deux hommes au casier judiciaire vierge et originaires du Mâconnais, avaient reconnu être les auteurs du début d'incendie qui a légèrement endommagé cette mosquée fréquentée par la communauté turque.

    Les deux suspects avaient été préalablement confondus par l'analyse d'une vidéosurveillance. L'ADN de l'un d'eux, déjà l'objet d'une procédure judiciaire sans que celle-ci ne débouche sur une condamnation, avait également été découvert.

    Ils évoquent le «contexte global» après les attentats parisiens

    A la barre, les deux jeunes hommes ont exclu tout mobile religieux mais ont expliqué leur geste par, pêle-mêle, le «contexte global» après les attentats parisiens de la mi-janvier et des altercations dont ils disent avoir été victimes avec des personnes issues de l'immigration dans le passé, a dit la procureur de Mâcon, Karine Malara.

    «Le mobile de ces jeunes qui n'ont cessé de se présenter à l'audience comme des patriotes, est clairement islamophobe et raciste», a commenté l'avocat de l'association culturelle turque de Mâcon, partie civile dans le dossier, Me Ramazan Oztürk. «Nous saluons le travail de la police et nous sommes satisfaits d'avoir été entendus mais nous attendions un peu plus de fermeté», a complété l'avocat.

    Les deux condamnés ont fait l'objet d'un mandat de dépôt. Ils risquaient jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.